J’ai l’impression que le temps des Fêtes amène son lot de tracas et de stress quotidien qui s’essouffle au même rythme que le décompte de nos calendriers de chocolats. Soudainement, sans s’en rendre compte, on s’est perdu dans ce tourbillon, tentant de suivre la parade et l’on se retrouve au milieu d’une foule à 5 h 30 après le travail à se frayer un chemin entre beaucoup trop de monde dans un magasin grande surface. Parce que comme la plupart des personnes très occupées ces temps-ci, on n’a pas eu le temps d’aller chercher le cadeau de Maman. C’est seulement à ce moment, essoufflé de courir, de trouver un stationnement, de passer à la caisse avec une interminable file d’attente de gens pressés et impatients, qu’on se demande : Comment ça je suis rendu là…

J’aime croire que le temps des Fêtes ne se célèbre pas par la grosseur d’un sapin ou encore le nombre de cadeaux sous celui-ci, et il n’est pas réservé aux grandes familles, aux immenses réveillons ou encore aux soupers à plusieurs services. Noël devrait se fêter pour tous et par tous, pour cette infirmière qui travaillera tard pour veiller sur ses patients, pour cette personne âgée qui se retrouve seule, pour cette famille défavorisée qui fait de son mieux pour donner un petit cadeau à ses enfants. Ce devrait être une pensée, un moment spécial, voire magique, qui peut se partager, mais aussi se vivre intérieurement.

cadeau de Noël fond blancSource image: Unsplash

J’imagine que Noël pourrait être l’espace d’un instant un nouveau souffle, un sourire sur un rêve, une ambition, une volonté, une célébration de ce que l’on a déjà. C’est pour l’espace d’un instant que l’on puisse s’offrir un moment d’amour à nous-même ou encore de l’offrir en cadeau.

Donc, de retour à ma folle course aux cadeaux dernière minute, soudainement le voir comme ça me donne envie moi aussi de me laisser envahir par cette « magie » de Noël l’espace d’un instant… que je passe à la caisse!

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