Je suis tannée!
Tannée de passer du temps à chercher la meilleure citation, le « meme » le plus approprié ou la chanson la plus évocatrice.
Je suis tannée, de poster des publications révélatrices, pour tenter d'apaiser, d'expliquer, de rassurer ou même me faire pardonner...
Je sais très bien, qu'au fond, cela n'a comme seule conclusion, de me faire passer pour quelqu'un que je ne suis pas...
Donc, comme j'ai une pas pire plume, je vais l'écrire.
On s'entend, la seule personne à comprendre réellement, ses posts c'est moi...
Sauf, ma grande sœur et quelques proches qui peuvent comprendre que ça ne va pas comme je veux, sans pourvoir deviner ce qui s'est vraiment passé.
Je me vois encore me dresser sur la chaise de ma psy. Celle qui m'encourageait sur mes réussites, me rappelant d'où j'étais partie. Comment j'ai donné tort à plusieurs et déjoué les statistiques ...
Mais moi, j'étais outrée devant l'injustice.
Le manque de connaissances, le manque de tolérance, les préjudices et stigmates avec lesquels j'ai dû apprendre à cohabiter. Contre lesquels j'ai dû travailler beaucoup plus fort, que la moyenne des gens pour tenter de faire oublier, ce qui est écrit dans mon dossier de santé...
Dans ma tête à moi, devant l'ignorance qui peut se manifester de façon très violente.
La seule arme est l'éducation...
Bien oui, je vis dans un monde de licorne!
Pauvre Marie-Soleil, elle a dont essayé de me faire accepter les injustices, de me faire comprendre que tout le monde ne peut pas nous aimer... Que certaines personnes ne veulent juste pas faire l'effort de comprendre !
Que ma personne ne se limite pas à un diagnostic, écrit sur un bout de papier.
Diagnostic, qui, selon mon enfance, aurait clairement pu s'accompagner de plusieurs autres troubles ajoutés...
Ceux qui entre dans vie, remarque rapidement ma tendance à me justifier. Ma difficulté à synthétiser.
L'authenticité sortant parfois en choquante vérité, ou en textos trop élaborés. Les très proches comprennent que parfois, lors de moments plus durs (moments qui seraient durs pour n'importe qui), que parfois, mes perceptions peuvent s'éloigner de la réalité !
Ces proches, lorsque je me confie sur mon ressenti, m'aident à y voir plus clair... Ils savent que je sais et comprends ma façon, particulière, de penser. Donc, eux ne se gênent pas pour pour me faire remarquer les distorsions que je dois corriger.
Oui j'ai des gens précieux, milles mercis à eux.
Pour les autres, la réponse est: « Tu parles trop Rox! Tu penses trop Rox! Tu anticipes trop Rox! T'es trop intense Rox! »
Les plus forts sont rendus mes meilleurs amis...
Les plus douillets ont été de belles leçons!
D'où le fait que, maintenant, j'en ai assez!
Maintenant, j'espère vous éduquer, ou à tout le moins vous conscientiser.
Même toi qui me lis, tu pourrais sûrement diminuer de moitié mes écrits.
Mais j'espère que tu arriveras à comprendre.
Cette envie de hurler ce que je suis, pour vrai.
De décrire ce besoin incomblé.
De prouver ma valeur.
De montrer que j'aurais pu être vraiment pire!
D'exprimer cette fierté d'avoir vaincu et de continuer de m'améliorer...
Et que, malgré mon intensité et mes discours empreints de maladresse.
Que je suis en mesure de reconnaître mes erreurs, tout en apprenant d'elles !
J'espère arriver à te faire comprendre que, malgré tout.
Malgré cette urgence de vivre, et mon impatience...
Mon besoin d'être en action et parfois de recevoir l'attention...
Sache que j'ai appris à tirer avantage de tout cela... De faire de ces traits de personnalités des forces me poussant à avancer...
Et les émotions dans tout ça?
Oui je suis intense, mais j'ai appris à doser.
Plus de 18 ans sans crise de colère, sans violence. La colère c'est le premier trait que j'ai dompté.
La peine, j'ai appris à la tolérer.
La joie sera toujours dure à moduler. Tout comme l'envie et la hâte.
Et il y a le doute...
L'incertitude, la maudite de zone grise!
Ho ça! Ça, c'est le plus dur, crois-moi!
Source de plusieurs mésententes.
Je manque de patience et de confiance, même si je fais preuve d'une grande résilience. Le doute est à ce jour mon plus grand défi. Surtout s'il se pointe lors d'une beuverie.
Mon besoin de me justifier... Ce besoin qui me fait souvent encore plus m'enliser. Il vient sans doute du fait que j'ai appris qu'en nommant ce qui m'habite, il est beaucoup plus facile de le contrôler.
Sauf, lorsque mon lobe frontal est désinhibé.
La persévérance à t'expliquer devient encore plus dure à gérer.
C'est pourquoi, ce soir sincèrement, j'ai envie de te sensibiliser.
Au fait que, même si je te fais extrêmement peur, je fais rarement du mal...
Tout ce que j'aspire c'est faire le bien!
Je ne te ferai jamais reculer. Au contraire!
Je vais te pousser ou te tirer.
Je suis tannée d'être le diamant brut.
Celle qu'on a avantage à connaître.
Tanner d'être là femme de dépit.
Celle qui n'est jamais choisie en premier.
Celle qui ne fait qu'une très bonne amie.
Ce quelque chose, qui pourrait t'attirer.
Ce quelque chose que tu cherches ou qui te manque.
Si tu peux voir au-delà de ce que j'ai choisi de te dévoiler.
De ma façon très franche que j'ai de me présenter.
Au-delà de tout ce que j'aimerais tant exprimer, mais dont je te fais savoir de façon très inappropriée...
Bref, ce quelque chose, sérieux, je l'ai!
Ce diagnostic, j'ai pris le risque de te le nommer.
Ce diagnostic qui, malgré ce texte, je n'ai pas réussi à nommer...
Ce mal qui provient d'un deuil ou d'un abandon.
Ce mal qui, une fois au dossier, change la façon dont tous les intervenants auront de te regarder...
Et des employeurs de te donner ta chance.
Ce mal, qui, lorsque non diagnostiqué ou non traité, en langage de chez nous, est décrit comme: être folle « amorée ».
Ce mal est ma réalité.
Je ne me sers pas de lui pour me déresponsabiliser, seulement pour t'expliquer.
Ce mal ne me définit pas, mais m'ajoute parfois quelques défis.
Ce mal a pourtant forgé ce que tu aimes de ma personnalité....
Ce mal, je l'ai apprivoisé, ensuite je l'ai dompté. Et j'ai confiance que, bientôt, je vais l'achever.
Je ne suis pas comme celles que tu t'imagines.
Je ne suis pas violente, je ne suis pas méchante. J'accepte de me faire dire mes torts.
Je ne cherche pas blessé.
Encore, moins d'obtenir tes confidences pour piéger.
Je suis juste une femme dynamique, mais intense.
Je parle fort, mais je n'aime pas crier.
J'ai peur de perdre, mais ne brimerai jamais ta liberté.
Je suis juste une femme qui essaye d'expliquer, avant même de s'être montrée sous son vrai jour.
Enjouée, rayonnante, généreuse et humaine.
Une femme qui sait qu'elle fait peur, mais qui arrive la plupart du temps à se gérer.
Je n'ai pas besoin de quelqu'un pour se battre à ma place.
Ni de quelqu'un qui me pousse à avancer.
Et encore moins de quelqu'un pour m'aider à me gérer. Les outils, je les ai, je les utilise!
J'ai juste besoin de sentir que je te donne le goût de sourire. De te faire confiance et complètement m'abandonner, me mettre à off. Oui, je suis capable de relaxer! J'ai juste besoin d'être la petite femme qui profite de la présence de son homme.
La petite femme qui au besoin, te soignera comme une mère.
Te comprendras comme un frère.
Te seras loyale et te défendras comme une sœur.
Te feras rire et sortir comme un chum de gars.
Tu aimeras et te seras fidèle comme une femme.
Mais te réconforteras et te satisfaieras, comme une maîtresse.
Photo de couverture via John Towner