Nager, ça change une vie. Savoir nager aussi.

Au Québec, la plupart des enfants apprennent à nager tous petits. Ainsi, la plupart des Québécois se débrouillent bien dans l'eau. Toutefois, on oublie facilement que l'eau est une force de la nature qui peut s'avérer dangereuse. Rapidement, quand on est un nageur, on nous parle des cours pour devenir sauveteur. C'est un emploi parfait durant les études et ça se marie bien avec nos horaires d'entraînement en piscine. J'ai eu la chance d'être sauveteur pendant de nombreuses années et même d'enseigner les cours de base du sauvetage. En plus, j'ai même fait partie, pendant une saison, d'une équipe de sauvetage sportif. Quand on est sauveteur, on comprend rapidement l'importance de la prévention et de l'éducation par rapport aux dangers reliés à l'eau.

Sylvie Bernier est sans aucun doute une athlète qui a marqué l'histoire du sport au Québec et l'imaginaire pour de nombreux sportifs. On connaît la femme qui a remporté l'or aux Olympiques. Plongeuse, l'eau n'avait aucun secret pour elle. Malgré cela, elle a perdu un proche, son neveu qui avait cinq ans à l'époque, sous ses yeux, à cause d'une noyade. Elle a tenté tant bien que mal de le sauver. Je ne peux imaginer sa détresse. Quand l'eau est ta maison, il doit être crève-coeur de la voir te voler quelqu'un que tu aimes. Je ne peux imaginer la culpabilité qui l'a habitée pendant seize ans. Aujourd'hui, elle parle de ce drame et comment cela l'a transformée. Femme de coeur, elle a voulu s'impliquer avec le programme Nager pour Survivre. Avec l'aide d'Émilie Heymans, une autre plongeuse quadruple médaillées olympique qui est aussi designer de maillots, elles ont re-créé le une-pièce emblématique que portait Sylvie Bernier aux Jeux de 1984 à Los Angeles. Pour chaque maillot vendu, 20$ seront donc remis au Fonds Raphaël-Bernier (au nom du neveu de Sylvie) afin d’assurer de la pérennité de ce programme qui a pour but d’évaluer les habiletés aquatiques de chaque enfant et de leur enseigner les habiletés de base nécessaires pour survivre à une chute inattendue en eau profonde. Si vous voulez lire l'histoire de Sylvie Bernier, je vous conseille le livre Le jour où je n'ai pas pu plonger. Ayez des mouchoirs.

En tant qu'ancienne nageuse de compétition et qu'ancienne sauveteur en piscine, je trouve important de m'impliquer et de vous proposer d'acheter le maillot pour vous entraîner avec style. On a la chance, au Canada, d'avoir plusieurs piscines municipales et privées, et il faut s'assurer que nos enfants soient en sécurité.

Pour illustrer cet article, je me suis rendue au Bota Bota dans le vieux-port de Montréal pour prendre des photos avec la ville de Montréal comme décor. Je me suis même imaginée être Sylvie Bernier en blaguant. Sachez toutefois que je suis nageuse, je ne suis pas du tout plongeuse, ne me demandez par d'aller plus haut que sur un tremplin de trois mètres! J'ai eu la chance d'avoir ce maillot fait sur mesure pour moi et chaque fois que je le porte pour m'entraîner, je me rappelle autant l'histoire touchante de Sylvie Bernier que la détermination d'une femme qui a atteint la plus haute marche du podium en 1984 (un rêve que je ne réaliserai jamais en natation).

Le look

Le maillot - Emilie Heymans

Le lieu - Bota Bota

Photos - Claudia Morin-Arbour