Papa. Tu m'as tout donné. Littéralement tout. Je n’ai jamais rien demandé et j'ai tout eu. Même si je demandais, tu me disais: « tout est dans la façon de demander mon fils ».

En fait, je croyais que tu m'avais donné la Lune et que je cherchais la façon d'y rester pour contempler la Terre calmement.

J'étais perdu à savoir comment je peux avoir plus, quand j'ai déjà tout.

Aujourd'hui, je me rends compte que tu m'as donné les installations et la station spatiale pour amener les autres avec moi sur la Lune. Tu m'as donné 25 ans de vie à ce jour que je peux (et comprends maintenant) comment catalyser en une année, pour créer un impact dans la communauté.

Papa, je suis fier d'être ton fils. Je suis intense. Mes changements vous effraient. Mais je vais mieux que jamais et j'entretiens mon bateau et ma fusée que tu m'as donnés pour qu'ils résistent à toutes les intempéries de la vie.

En plus, je fais ce que tu m'as toujours enseigné : « tu ne sais jamais à qui tu parles, traite tout le monde avec respect et égalité. Tu étudies ou rencontres peut-être le prochain premier ministre sans le savoir ».

Papa, j'ai toujours appliqué cette phrase à la lettre, au meilleur de mes capacités, même quand les gens m'envoient chier et me disent que je suis trop. Je tente de croire qu'il y a du bon en eux et qu'ils sont peut-être les prochains Steve Jobs, Robert Dutton ou Julie Snyder, plus près de nous...

Papa, merci. Maman m'a donné la vie, toi, tu m’as appris comment lui faire face avec classe et authenticité.

Maintenant, fais-moi confiance.

Le bateau, la fusée et la tortue sont partis et ne sont pas près de s’arrêter!

photo de jeremy avec son pèreJérémy et son père

C'est juste pour vous illustrer à quel point je reconnais avoir été chanceux et je ne crois pas être le seul dans cette situation. Alors, à ceux à qui le chapeau fait, soyez reconnaissants pour la vie que vos parents vous ont offert sur un plateau en or. J'ai eu une voiture gratuite à 17 ans, l'éducation gratuite, des voyages payés au secondaire et au Cégep (Guatemala et Andalousie en immersion espagnole). J’ai même dû négocier pour pouvoir PAYER mon cellulaire à mes 18 ans.

C’est le monde à l’envers, mais j’ai toujours eu conscience de la valeur de l’argent et de l’importance de toujours demeurer humble à travers tout ça. Je crois qu’au final, c’est ça le plus important dans l’histoire. Et c’est grâce à mon père et à ma mère.

Source image de couverture: Jérémy Grandmont
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