La semaine de prévention des troubles alimentaires est du 1er au 7 février. Trop de personnes souffrent en silence ou n’ont pas accès aux soins nécessaires pour les aider. En effet, les ressources spécialisées sont très limitées ou coûtent très cher. Afin d’avoir accès aux services spécialisés publics, des références médicales sont nécessaires. Un grand sentiment de honte vient souvent avec cette maladie, car elle reste incomprise et victime de préjugés.

Beaucoup trop de fois, j’ai entendu dire qu’il s’agit d’une maladie d’adolescentes, ou un caprice. C’est tout à fait faux. De nombreux adultes, homme ou femme en souffrent. Non, il ne s’agit pas de “juste manger” ou d’arrêter d’être “difficile” pour s’en libérer. Il s’agit d’une maladie mentale très grave, peu importe le poids ou l’apparence de la personne qui en souffre! La cause, multifactorielle, est difficile à cerner. Les troubles alimentaires sont bien souvent un symptôme d’autres maux, une manière d’essayer de gérer une vie et non un poids.

La semaine de prévention des troubles alimentaire est extrêmement importante pour moi ainsi que toute personne souffrant de la maladie, de près ou de loin. Elle permet de rectifier les préjugés, donner les bonnes informations non seulement aux proches, mais également à l’ensemble de la population. Grâce à cette semaine dédiée au sujet, des outils sont partagés, le soutien s’agrandit et des fonds sont amassés afin de soutenir les ressources déjà existantes.

Cette année, la fameuse Poutine week s’est jointe à la cause: 1$ par poutine vendue par les restaurants participants sera remis à ANEB (anorexie et boulimie Québec). Sur le site internet de la semaine de prévention des troubles alimentaires, on peut y lire l’extrait suivant: “ En 2019, déguster une succulente création dans le cadre de La Poutine Week, du 1er au 7 février, envoie le message que tout aliment, quel qu’il soit, devrait être permis. Que manger peut être synonyme de plaisir! C’est également l’occasion de faire une différence notable auprès de milliers de gens”.

Pour tous ceux qui connaissent de près ou de loin des gens qui souffrent présentement ou ont déjà souffert d’un trouble alimentaire: soyez présents pour eux, sans jugement, appuyez-les dans leur démarche vers le rétablissement. Vous êtes leurs alliés les plus importants.

Au reste de la population, que vous connaissiez seulement le nom des maladies, ou que vous en sachiez davantage, vous pouvez également faire une différence. Informez-vous sur ce que vous pouvez faire pour appuyer la cause.

Parce que manger est normal. Qu’on mange une patate, une carotte trop cuite, un sac de chips au complet, 6 biscuits, sans lactose ou avec gluten, aucun aliment ne devrait être considéré comme mauvais ou interdit. Notre vie en vaut beaucoup plus que ça.

Je vous lance le défi, durant la semaine de prévention de ne pas commenter l’alimentation des autres. Je vous invite donc, du 1er au 7 février, à aller déguster une poutine entre amis. Parce que oui, la poutine reste un plat qui vous est permis.

Lorsque vous dégusterez votre poutine (ou vos poutines, qui sait?) entre amis ou en famille, utilisez le mot-clic #SemTa2019 afin que le plus de personnes possibles se joignent au mouvement.

pour plus d'info c'est ici et ici 

source image: Pixabay

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