À 3 ans et demi, j’ai été retirée de ma mère biologique pour être mise dans les bras de ma tante et mon oncle. Depuis, ce sont officiellement mes parents. Eh oui, j’ai eu la chance de rester dans le même cercle familial. Leur dévouement m'a permis d’être la jeune femme éduquée que je suis aujourd’hui. Grâce à eux, j’ai acquis des valeurs qui me sont chères et qui me servent dans mon quotidien.

Plus jeune, j’ai été énormément gâtée. Je l’ai été beaucoup plus que si j'étais restée avec ma famille initiale. J'avais pas mal tout je ce que je désirais. Je me considère chanceuse et je leur serai reconnaissante jusqu'à ma mort.

Vie de famille réjouissante

J’ai eu la chance de grandir avec trois magnifiques grands frères, qui sont en théorie mes cousins. Je les ai toujours appelés mes frères, car dans mon cœur, c'est ce qu’ils sont. Avoir été élevée avec eux fait en sorte que parfois, je les retrouve en moi. Mais en restant unique à ma façon. Passionnée d’automobile, j’en suis devenue une grâce à eux.

Leur personnalité unique met de l’ambiance lors des soupers de famille. Les moments sont toujours plaisants. J'en garde de très bons souvenirs. Comme j’ai toujours dit, chez nous ça parle, ça rit fort, et j’aime ça comme ça !

Une vraie fille à papa

Enfant, j’étais constamment collée sur mon père. Je me souviens des vendredis soirs ensemble, devant la télé. Nous écoutions l’émission J.E ou du talent à revendre. On mangeait des chips Lays nature, sa sorte préférée.

Papa venait me chercher à la garderie et nous marchions vers la maison. Il m’aidait à faire mes devoirs pendant que maman préparait le souper. Je le suivais faire ses commissions au Rona, son magasin favori.

Ma mère m’a toujours dit que mon père voulait avoir une fille. Alors lorsque l’occasion s’est présentée, j’imagine que ça n’a pas pris grand-chose pour qu’il ne la manque pas. Cet énorme désir à fait en sorte qu’il a été un papa très protecteur, peut-être un peu trop. Mais je sais que ce n’était pas de mauvaise volonté.

Quelques péripéties en chemin

Oui, être adoptée m’a apporté son lot de défis au courant de mon adolescence. C'est encore le cas aujourd’hui, mais c’est beaucoup mieux qu’avant, entre autres le développement d’un trouble de personnalité limite et la peur d’être rejetée ou abandonnée. C'est en lisant sur le sujet vers l’âge de 19 ans que j’ai pu en découvrir plus. Je m’y suis reconnu à 100%. 

C'est à ce moment qu’on remarque nos réactions, nos émotions qui sont très intenses. On apprend à vivre avec du mieux qu’on peut. On se trouve des outils pour surmonter nos montagnes russes. Un moment donné, on sort du mode survie pis, c'est tellement apaisant. Je vous le garantis !

Pour conclure en beauté

L’adoption fait partie de moi et la vie a décidé que mon expérience serait positive. Ce n'est malheureusement pas tout le monde qui a cette chance. L'ambiance familiale comme je l’ai vécue, je crois que c’est ce que j’ai pu avoir de mieux. Évidemment, aucune famille n’est parfaite. En revanche, mon parcours fait en sorte que je suis qui je suis aujourd’hui. Je ne l’échangerais pour rien au monde.

Image de couverture de Kelly Sikkema
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