À la volée, j’ai demandé de façon informelle aux gens autour de moi quel était L’OBJECTIF de leur vie. Ils ont tous réfléchi quelques secondes avant de me dire qu’ils en avaient plusieurs. Mais non… Ce n’était pas ce que je leur avais demandé. Je n’avais aucune envie de connaître leurs aspirations, je ne voulais que connaitre LEUR plus grand but. « Straight to the top ».

Ç’a été drôlement difficile pour eux de trouver. J’ai reçu quelques : « Eum… Attends… Je n’ai jamais vraiment réfléchi à ça… Je n’en ai aucune idée… » Mon entourage est formé principalement de gens de plus ou moins quarante à soixante-dix ans. Leur réponse, mais surtout leur non-réponse, m’a sciée en deux. Ils avaient passé la moitié de leur vie, voire même plus en n’en connaissant pas LE plus grand objectif. Ayoye

Généralement quand on parle de l’objectif d’une vie, c’est qu’on y consacre plusieurs années, voire même notre vie complète. Même moi, qui étais un peu « fuck all » en avais un. Je n’en avais eu qu’UN grand, et je continuerais de l’entretenir jusqu’à l’épilogue de ma vie.

Les objectifs secondaires que nous avons changeront tout au long de notre vie, mais seront solidement ancrés sur NOTRE but premier. Consciemment ou inconsciemment, tout ce que nous accomplirons visera l’atteinte de cet apogée. Nous en aurons de différents ordres; mettre de l’argent de côté, aller bosser à vélo question d’aider la planète à mieux respirer, donner nos vieux trucs pour alléger le quotidien des gens dans le besoin, bouquiner sur le développement personnel pour devenir une meilleure personne, améliorer sa communication pour devenir efficient, éponger ses dettes pour payer les études de nos enfants, apprendre une langue étrangère dans le but d’aller offrir de notre temps à la construction d’une école en sol étranger, donner des cours de piano au voisin qui rêve d’apprendre à en jouer, passer plus de temps de qualité avec notre famille en prenant la peine de nous écouter les uns les autres, etc. Bref, nous avons tous différents petits objectifs traçant un chemin pour atteindre notre « BIG ONE ».

« Dans l’attente du retour de mon échantillonnage sur LE but ultime de la vie, j’ai poussé plus loin mes lectures. À chacun ses dadas; le mien semble être de chercher à apprendre, à comprendre… »

Tout, bizarrement, me ramenait à la gratitude. Comment pouvions-nous tous avoir un aboutissement différent, mais passer par le même chemin? Comment la gratitude pouvait-elle se retrouver être le point reliant tous nos objectifs? Je suis retournée bouquiner davantage. N’avais-je pas plein de temps à ma disposition? Aussi bien l’utiliser à bon escient. L’explication finirait par apparaitre.

goals feuille écrisSource image : Unsplash

La gratitude est associée à la psychologie positive. Ça ne prend pas la tête à Papineau pour le comprendre. Le positif attire le positif, le bonheur appelle le bonheur, être heureux a tendance à rendre les gens heureux autour. Je le sais pour l’avoir lu, mais aussi pour l’avoir expérimenté. Donc la gratitude viendrait jouer un rôle majeur dans l’atteinte de notre but, puisqu’en l’exprimant au quotidien, c’est comme si nous semions tout au long de notre chemin de vie, des graines d’amour. Ce qui éclot sous nos pas sous le signe de la gratitude serait amour?

Comme un diamant à l’état brut, notre gratitude n’est en fait que de l’amour pointant son nez à chaque occasion donnée. C’est alors que tous les buts des gens autour de moi se sont mis à éclater de lumière, à exploser d’évidences. Je venais d’avoir une illumination. Une guirlande s’est éclairée sous mes yeux; l’objectif ultime de vie de tout le monde AU MONDE était le même. Il revêtait parfois une odeur, une couleur, un toucher différent, mais nous partagions tous le même dessein

Celui d’aimer… Quelle mission extraordinaire que d’aimer ! Plus on donne d’amour et plus on en reçoit. Plus on reçoit d’amour et plus on s’aime. Et ça recommence, plus on s’aime et plus on aime… Peu importe le but ultime qui se cache au creux de notre âme, de notre tête ou de notre corps, il est toujours adulé par l’amour. Plus nous aimerons et plus notre planète sera porteuse d’amour. L’amour est vecteur d’amour.

On dit que le battement d’ailes d’un papillon peut affecter la météo à l’autre bout du monde. Si le battement d’ailes que je ressens en dedans alors que je pense à lui avait le pouvoir de modifier le cours de ma vie? Et si ça en venait à changer le cours de plusieurs vies? Laissons libres les papillons, et regardons le monde d’amour qu’ils ont à nous offrir.

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