La liberté, je la veux. Je veux qu’elle me possède, qu’elle me transperce. Je veux la respirer, la transpirer, qu’elle me transcende. Je la veux dans ma vie, dans mon espace et mon environnement et je la désire en amour. Je la désire en amour oui, c’est vrai, car je n’ai pas envie de me sentir emprisonnée, restreinte par un homme. Cela ne veut pas dire que je ne désire pas l’exclusivité, le fait de m’offrir à un seul homme dans le respect et l’amour me donne une liberté sexuelle différente que celle de consommer toujours plus de chair.

Le fait de m’ouvrir, de me confier, d’échanger avec un seul homme sur les tréfonds de ma personne m’ouvre sur une liberté d’épanouissement si cet homme est assez stable, fiable et bon. Si son ouverture d’esprit lui permet de vouloir atteindre une égalité dans l’épanouissement personnel de chacun et que cela n’est pas considéré comme une compétition au sein du couple. Si être à deux nous pousse, chaque jour, un peu plus à être portés par nos rêves, libérés de nos vulnérabilités et encouragés dans nos projets et nos passions. J’ai envie d’un amour me permettant de me sentir supporter, de sentir que je peux donner tout l’amour qui habite mon cœur trop grand pour cette génération de fréquentation. J’ai envie de pouvoir donner les yeux fermés, sans compter.

J’ai envie d’un amour libre de contraintes sociales, libre de pression extérieure. D’un amour où la folie nous transporte un peu chaque jour, où il est possible de danser n’importe où, n’importe quand. Où nous pouvons partir sur un coup de tête, autant dans un lieu physique que dans des dérapes de pensées, de réflexions, d’idées. J’ai envie d’un homme qui me laisse la liberté d’être la mère que je suis et/ou le fait que je sois maman ne soit justement pas un frein pour cet amour. J’ai envie d’un homme capable de me comprendre et de comprendre que mes enfants ne sont pas un obstacle, car bien que mère, je suis femme aussi. J’ai envie de cet amour qui se consume rapidement, explosant tout à la fois, mais qui sait même temps perdurer dans le temps. Un amour qui ne cherche pas la perfection, qui sait être patient dans son développement sans être porté à fréquenter d’autres personnes en même temps. Je ne suis pas de cette génération qui voit le couple comme une responsabilité.

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Cette génération qui veut malgré tout l’attachement et l’amour qu’un couple pourrait apporter, mais tout en ayant la liberté de ne pas être complètement présent. La liberté de dire : « on n’est pas un couple, pourquoi je te répondrais quand tu m’écris ? Pourquoi je m’empêcherais de voir d’autres femmes, d’autres hommes ? Pourquoi je serais présent si tu es malade ou si tu es triste ? Pourquoi je devrais apprendre à t’aimer au travers de ta famille et de tes amis ? ». Notre génération individualiste qui veut tout, tout le temps, ne me correspond pas.

Je sais que je ne suis pas seule avec ses envies, j’aimerais qu’on se soutienne et qu’on arrête de prendre l’humain comme objet de consommation capitaliste. J’aimerais qu’on transforme cette idée ou le couple est trop engageant. Lorsqu’un couple devient trop engageant, c’est souvent seulement parce qu’il ne s’agit pas d’un bon assemblage d’individu, de relation malsaine ou même malheureusement toxique parfois. Je ne dis pas que l’amour est toujours facile ni que je crois aux contes de fées, mais je suis convaincue qu’un amour beau et vrai n’est pas contraignant et que ce n’est pas en participant à la génération fréquentation que nous arriverons à transformer cette vision de l’amour.

Je pense que les applications de rencontre et les réseaux sociaux nous apprend trop à catégoriser les humains, à voir une étendue de possibilité de rencontre souvent futile transformant la personne face à sois pareil à tous les autres. Nous avons perdu cette individualité qui fait de notre propre personne quelqu’un d’attrayant, nous perdons le mystère de se confier et de se dévoiler puisque nous étalons tout sur les réseaux sociaux. Où est notre individualité ? Il faut nous réapproprier notre « je », sans oublier le « nous ».

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