Je n’ai jamais été quelqu’un qui regrette vraiment le cours de la vie, cependant j’ai toujours pris le temps d’analyser la fin d’un de mes chapitres. Par moment, j’aime bien revenir en arrière pour voir le chemin que j’ai parcouru.

Dernièrement, j’ai accepté un contrat dans une école secondaire et je me revois, à mon tour, sur les bancs d’école. J’aurai envie de leur dire que ce qu’ils croient qui est insurmontable, les chicanes d’amis, le premier amour, les chicanes avec les parents, ça fait mal et c’est normal. J’aurai envie de leur dire qu’il faut s’accrocher parce que même si on se le fait répéter et casser les oreilles avec ça, c’est vrai que tout finit par s’arranger.

Quand j’étais au secondaire, je passais mon temps à m’engueuler avec ma mère et pour des niaiseries en plus de ça. Je lui ai dit des choses horribles et j’aurais envie de me dire de profiter des moments avec ma mère, parce que la vie passe tellement vite et qu’on n’a pas de temps à perdre à se manquer de respect. Surtout pas ma mère, ouf que ça n'a pas toujours été facile, et ouf qu’on a eu du travail à faire avec cette relation-là. Sauf que maintenant que je suis rendue mère moi aussi, j’aurais envie de me brasser en tant qu’ado et de me dire d’être plus compréhensive, d’arrêter d’agir impulsivement. J’aurais envie de me dire de prendre ma mère dans mes bras et de juste en profiter.

horloge corridor écoleSource image : Unsplash

J’ai eu une relation de merde, mais vraiment de merde amoureusement parlant au secondaire. Une relation qui marquera à jamais ma vie et qui teintera mes relations pour un bon moment. J’avais donc besoin que ce soit compliqué, que les gars me prouvent leur amour à s’en faire mal (sorry encore). J’avais besoin que quelqu’un colle et soude les morceaux qu’un épais avait pris le plaisir à détruire, et ce, sur plusieurs années. J’aurais aimé qu’on me prenne dans mes bras et qu’on me dise que j’ai droit au respect et que l’amour, c’est sensé être doux et non un vrai casse-tête. J’aurais aimé m’avertir, me secouer et prendre conscience qu'il y avait autre chose que les gars. J’aurais aimé mieux choisir, éviter certaines relations et me prévenir de quelques cicatrices.

J’aurais aimé mieux prendre soin de mes amis. J’ai de la chance, j’ai encore la même gang, mettons moins une. Cette une-là, je lui aurais tout donné, je l’ai amenée dans toutes mes folleries, on a vraiment tout partagé. Je ne m’ennuie plus d’elle, mais je m’en souviens encore et je n’y changerais rien. La gang que j’ai présentement, ce sont mes sœurs de cœur, toujours là pour moi. Elles ont probablement changé beaucoup mon passé et j’ai réussi à avoir un beau futur grâce à leur écoute, leur soutien et le fait qu’elles m’ont brassée plus d’une fois quand j’étais dans le champ. Merci les filles!

Dans le passé, j’avais besoin de flammèches, de feux d’artifice, de drame, d’attention, d’amour, de messages texte longs comme mon bras. J’avais besoin d’être toujours avec quelqu’un, et ce même avec mes amis. Je ne changerais pas mon parcours, bon peut-être quelques aspects, mais ce que j’en retire quand je lis ces pages- de mon livre, c’est que je prends beaucoup plus soin de moi. Ma vie a beaucoup plus de sens que ce qu’elle a déjà été et ma base est plus solide. J’ai tellement appris de mon passé et c’est ce que je nous souhaite tous.

Y’a des choses qui ne changent pas, et c’est bien correct comme ça. J’ai toujours et serai toujours intense analyste de mes comportements et introspective fois mille. Je pense sincèrement que le passé peut être signe d’une belle leçon de vie et sans ces traces-là, comment pourrait-on un jour se dire qu’on a bien avancé?

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