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On va se le dire, plus on vieillit, plus on se rend compte que la vie est loin d’être un roman de Nicholas Sparks. Exit les belles histoires d’amour romantiques qui finissent toujours bien et où l’amour des deux personnes est plus fort que tout et surtout, réciproque.
Après quelques tentatives d’avoir une relation amoureuse stable, saine et enrichissante, j’ai pris la décision que pour moi, le romantisme et tout le fla fla inclus dans ce type de relation, était terminé pour moi. Au diable les histoires de Cendrillon, j'ai pris la décision de devenir égocentrique et narcissique et qu’à partir de ce moment, je n’allais penser qu’à moi, à mon bien-être et à mon plaisir. Avais-je absolument besoin d’un amoureux pour être heureuse et épanouie? Non. Mais bon, n’importe quel être humain a quand même besoin de chaleur humaine et de sexualité et ce, même si on ne désire pas s’engager et partager sa vie avec quelqu’un. Après tout, n’est-ce pas un besoin vital?
C’est ainsi qu’un certain soir de juillet, accompagnée de ma coupe de vin blanc préféré et de mon chat, en jogging, chandail mou sans brassière, j’ouvris mon Tinder (chose que j’avais fermé depuis un long moment) afin de trouver le candidat idéal pour devenir mon ami tendresse. Mais avant de partir à la chasse du candidat idéal, je devais tout d’abord définir mes critères. Je devais bien choisir le candidat, chose primordiale pour bien réussir mon fameux plan. Je voulais un homme séduisant (nécessaire pour que j’aie envie de le voir dans son plus simple appareil), indépendant, en dehors de mon réseau social et surtout, discret, voir même extrêmement discret. Puisque je travaille au niveau du public dans le milieu des affaires et que j’habite dans une petite région, il était absolument hors de question que cette situation soit du domaine public.
Après avoir bien défini les qualifications requises, j’étais prête à faire feu: L’application était téléchargée, j’avais mis de belles photos de moi et j’inclus une petite description assez vague sur le fait que je ne voulais rien de sérieux. Au moment d’indiquer l’âge du candidat recherché, j’ai eu une idée. Pourquoi ne pas prendre un homme plus âgé que moi, du genre beaucoup plus âgé, ainsi, aucune chance de tomber en amour non? Why not? J’ai moi-même 33 ans, alors j'ai décidé de mettre l’échelle d’âge de ma recherche de 45 à 50 ans. J’étais certaine de trouver un homme mature, probablement expérimenté sexuellement et en dehors de mon réseau social!
source image : Unsplash
Après deux ou trois swipes vers la gauche, mon œil fût attiré vers un profil qui semblait, ma foi, plutôt intéressant. Homme de 49 ans, plutôt séduisant et selon ses photos, il avait beaucoup voyagé. Vous ai-je dit que j’étais une passionnée de voyage? Le moment fatidique qui confirma mon choix de swiper vers la droite se fit lorsque j'ai lu sa description. Il y avait inscrit qu’il ne cherchait rien de sérieux. BINGO! J’avais trouvé le meilleur candidat potentiel au poste d’ami tendresse, il me restait seulement à espérer que mon profil lui donnerait également le gout de swiper à droite!
Un gros cinq minutes plus tard, j’avais un match! Pas difficile de deviner qui était la personne puisque j’avais uniquement sélectionné le profil de M. Mystère (nom que je lui attribuais). Je me souviens de la première chose que je lui ai écrite et ça ressemblait pas mal à ceci : « Allô, je ne passerai pas par mille chemins et je vais être directe et honnête avec toi, car j’aime les choses claires et bien définies dans la vie. Je ne cherche aucune relation sérieuse et je ne veux pas d’attaches. Je cherche seulement quelqu’un pour me divertir et réchauffer mon lit une fois de temps en temps si l’attirance physique se matérialise lorsque nous nous rencontrerons ». Sa réponse : « Clair, net et précis, j’adore ça! ». Eh bien, c’était aussi facile que ça? Les deux doigts dans le nez, comme dit la fameuse expression!
M. Mystère ayant un emploi plutôt prenant, trois enfants en garde partagée et moi j’étais en arrêt maladie (vous irez lire mes précédents textes), nous avons pris quelques temps avant de nous rencontrer. On jasait par ci par là sur Facebook (oui on était rendus amis Facebook, erreur #1). La veille de la fête de mes 33 ans, nous avons décidé d’aller souper dans un resto. Puisque je savais que le but de la soirée n’était pas de tomber en amour, contrairement à mes rendez-vous antérieurs, je n’avais aucun stress relativement à ce souper.