C'est hier soir que débutait la nouvelle saison de Danse Danse et quoi de mieux que d'ouvrir la programmation avec une troupe de chez nous, les Ballets Jazz de Montréal. Selon moi, c'était le spectacle idéal pour découvrir la danse et faire de nouveaux adeptes de cet art. Le spectacle séparé en trois tableaux, tous bien différents les uns des autres, montrait trois aspects importants de la danse et ce qui fait de ce sport si unique et attrayant pour les spectateurs.

Tableau 1: La théâtralité

O BALCAO DE AMOR // Itzik Galili

Le premier numéro commence tout en humour et a gardé cet esprit de jovialité tout au long. C'est un numéro inspiré par Cuba et son énergie contagieuse. Autant la musique que les costumes nous faisaient embarquer dans l'histoire. Les danseurs ont su bien jouer leur personnage et le côté théâtral qui peut être associé à la danse est particulièrement ressorti. J'ai senti toutefois que les danseurs mettaient tous de leur personnalité, selon le personnage joué, ce qui faisait que les moments de groupe étaient moins synchronisés.

Tableau 2: La passion

SOUL // Andonis Foniadakis

Ce numéro fût, pour moi, un réel coup de coeur et je n'ai pas hésité à me lever pour applaudir à la fin du numéro. Une chorégraphie où les portés s'enchainaient avec fluidité et passion. Le court numéro était dansé sur la chanson Ball and Chain interprété par la chanteuse québécoise Angel Forrest. Un moment poignant au point où j'ai ressenti des frissons quasi durant la totalité du tableau. L'éclairage plus tamisé, qui me dérangeait au début puisqu'on ne voyait pas bien les mouvements de jambes des danseurs, a permis également de donner une atmosphère de proximité et de passion.

Habituellement, on aurait dû voir ce numéro interprété par Céline Cassone, artiste principale de la compagnie. Par contre, à l'entrée, on nous annonçait que ce serait plutôt Saskya Pauzé-Bégin qui danserait avec Andrew Mikhaiel. La jolie blonde a assuré ce rôle important avec brio. Petit fait intéressant: je suis allée au secondaire avec Saskya (et Kennedy Henry également dans la troupe!) et j'ai trouvé touchant de la voir danser ainsi sur la scène du Théâtre Maisonneuve. J'ai vu, au fil des années, tous les efforts que les filles ont mis dans leur carrière et cela m'a ému de les voir réaliser en quelques sortes leur rêve. Petit moment touchant également lorsque Saskya est allée chercher le chorégraphe et qu'ils se sont vivement enlacés.

Tableau 3: La technique

CASUALTIES OF MEMORY // Itzik Galili

Bien que cette portion du spectacle aurait pu être écourtée, c'était un numéro vraiment complet autant du côté chorégraphique, que des lumières et de la musique. Quiconque voit ce numéro ne pourra plus jamais dire que les danseurs ne sont pas des athlètes. Vraiment. Des danseurs impressionnants par leur technique hors pair, leur flexibilité et leur contrôle musculaire. Les lignes de corps étaient extrêmement précises. Les jambes des danseurs étaient mises en valeur avec de nombreux battements. Même l'éclairage favorisait la définition de chacun des muscles des danseurs. Contrairement à la première pièce, on sentait que les danseurs étaient précis et les lignes étaient les mêmes d'un danseur à l'autre. Ils dansaient vraiment ensemble. J'ai beaucoup aimé également l'ajout des tambours pour une section où le danseur principal était mis de l'avant pour sa force et sa flexibilité.

Il est à noter que la première et la dernière pièce ont toutes deux été chorégraphiées par Itzik Galili. Pourtant, les styles et le ressenti ne pouvaient être plus différents. Bravo au chorégraphe qui a su montrer sa polyvalence autant que les danseurs!

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Source image de couverture: dansedanse.ca
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