Quand j’étais un enfant, je négociais l’heure à laquelle je devais aller dormir, je voulais repousser l’heure pour jouer encore et encore. En vieillissant, je sortais et je me couchais aux petites heures du matin et j’étais encore fonctionnelle pour aller travailler quelques heures après. Maintenant, ayant deux enfants, je suis convaincue que pour être fonctionnelle, j’ai besoin d’au moins six heures de sommeil. Je me couche super tôt pour pouvoir avoir une nuit complète le plus possible. Les raisons sont simples, sans sommeil, plusieurs aspects de ma vie sont bouleversés. Présentement, avec un nouveau-né, je suis un peu déboussolée, Charlie faisait ses nuits à six mois, alors cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de nuit blanche. Mila se réveille aux trois heures et elle adore dormir sur maman. Voici quelques aspects qui ont changé depuis quelques temps :

Mon alimentation

Lorsque je ne dors pas assez, je n’ai jamais faim, j’ai même souvent mal au cœur. Si je ne mange pas, par contre, Charlie ne veut pas manger non plus. J’essaie alors de prendre de plus petites portions. Cependant, lorsque je me réveille dans la nuit pour préparer les boires de ma plus jeune, j’ai parfois le goût de manger un gros gâteau au chocolat, ce qui n’est vraiment pas dans mes habitudes. Je soupe après tout le monde et oublie souvent de dîner. Je sais qu’il faudrait que je prépare mes repas à l’avance, sauf que présentement, j’ai zéro énergie pour cela.

Mon tempérament

Pauvre entourage! Non, sans farces, j’essaie le plus possible de me gérer, mais oh là là! Lorsque je ne dors pas suffisamment, en partant, mon anxiété est de retour pour un tout et un rien. Je deviens alors méga susceptible, pensant que je ne fais rien comme il faut, je suis super émotive et je n’ai pas de patience. J’ai le goût d’avoir un gros câlin de tous ceux que je croise ou me mettre en boule et me rendormir. J’ai l’impression que rien ne va bien et je me sens davantage seule. Dans la journée, je m’occupe du bébé, va chercher ma plus vieille à la garderie au midi, je m’occupe du lavage, ménage et finalement, je me couche (j’essaie). Normalement, je fais cela sans trop y réfléchir, mais quand je suis fatiguée, je suis la championne de l’overthinking.

Mon corps

Sans mon sommeil si précieux, c’est le retour de l’adolescence. Non sans farce, j’ai des boutons un peu partout, je me sens toute graisseuse du visage et des cheveux. Je ne perds pas de poids, pas que je suis pressée, ça fait un mois que j’ai accouché quand même, mais j’ai l’impression que ça ne m’aide pas de ne pas pouvoir récupérer comme il se devrait.

sommeil fille qui dort lit blancSource image: Unsplash

Bref, j’ai l’impression que lorsqu’on m’a enlevé mon sommeil, on m’enlève aussi une belle partie de moi. Je sais que ça vient avec un nouveau-né, mais on oublie on dirait à quel point le sommeil, c’est important. Maintenant, je suis convaincue que ma famille est terminée. Ça semble horrible à dire, mais j’aime mieux être disposée et disponible pour mes deux demoiselles que de ne plus être capable de m’en occuper parce que je suis brûlée. Au travers de ça, je suis aussi une humaine, avec ses difficultés et mes difficultés nécessitent que j’aie du repos, alors voilà. J’ai un amoureux qui me soutient, une famille en or, mais comme j’ai hâte d’avoir un tête-à-tête avec mon oreiller. En attendant, je profite quand même de mon dernier bébé et de ses moments pas si faciles, mais qui en valent tout de même la peine.

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