J’ai toujours eu une tendance au perfectionnisme, et ce, dans plusieurs sphères de ma vie, que ce soit au niveau académique, professionnel, etc.

On pourrait décrire celui-ci comme la recherche de l’excellence, l’incapacité à se contenter d’un travail juste «bon», la volonté excessive de peaufiner (jusqu’à la virgule près), d’aller jusque dans l’extrême détail (me relire sans cesse, comme pour ce texte-ci, d’ailleurs) ...

Bien évidemment, si chaque action doit être parfaite, qui plus est en un temps restreint, on tombe malheureusement vite dans la surcharge.

J’ai alors du mal à dire non par peur de déplaire, à déléguer, car possiblement que le collègue ne fera pas comme je l'entends. Je fais les choses avec un tel investissement que je deviens parfois même angoissée par les délais demandés, estimant qu'il y a toujours un élément à ajouter. Après une réussite, je ressens une forte fatigue, peu de satisfaction et pense déjà à la prochaine tâche qui m'attend et que je réaliserai de façon démesurée elle aussi. Pour moi, l'erreur est inacceptable.

Dans mon livre à moi, j’ai récemment compris que le perfectionnisme est un peu la « maladie » de la réussite à tout prix. Chaque tâche doit être faite à la perfection. Il ne doit rien manquer.

Par contre, on se rend vite compte que c’est épuisant, voire impossible tout ça. Avec les années qui passent, le corps flanche. Notre système n’est pas conçu pour constamment performer à cette vitesse-là.

Je vous joins alors quelques exercices qui m’aident à ne plus être (trop) perfectionniste :

Accepter de ne plus apporter de travail à la maison, de ne plus répondre aux courriels professionnels en dehors du travail.

Accepter de se reposer réellement le soir et le week-end pour aider l'organisme à ne pas s'user. Accepter de moins entrer dans les détails, que cela soit un dossier, le ménage, toute activité que l'on sait vouloir trop parfaite.

Accepter la culpabilité qui ne va pas manquer de survenir quand on va réduire l'hyperactivité et la masse de travail.

Il faut quelques semaines pour que de nouveaux horaires plus humains, plus respectueux de l'organisme, deviennent des routines sans culpabilité. On a souvent trop tendance à espérer que cela marche dès le premier jour, ce qui ne fonctionne, bien évidemment, jamais.

femme en train de travailler qui mord son crayon source image: Unsplash  

Apprendre à s'affirmer, à tenir tête, de façon diplomate et argumentée, pour ne plus laisser l'autre utiliser notre vulnérabilité et notre peur de déplaire.

Notre difficulté à dire non afin d'être validé à tout prix est à notre détriment : notre corps se détruit pour un besoin de reconnaissance pathologique.

Accepter de ne pas réussir tout de suite, du premier coup.

Que l'échec est inhérent à l'apprentissage, que pour mémoriser il faut répéter, que pour maitriser un instrument il faut jouer des milliers de fausses notes, que pour marquer un but il faut avoir raté mille fois le coup de pied. Personne ne nait parfait. Les meilleurs se sont tous entrainés des heures, avec sérénité, en sachant que le cerveau est condamné à apprendre à force de répétition, et que se détester de ne pas réussir plus vite que la musique est la pire des motivations. « Si on peut faire tourner un ballon sur le nez d'une otarie, j'arriverai bien à un moment à tirer quelque chose de moi. Tout est répétition patiente. »

Tu as le droit de faire des erreurs. Personne n'est parfait! L'erreur est humaine.

source image de couverture : Unsplash
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