Je suis une adepte de course à pied depuis plusieurs années. Je connais Blaise Dubois depuis mes débuts lorsque je courais avec le club de course du Coureur Nordique à Québec et où ma passion a commencé grâce à un collègue de travail qui m’avait donné comme défi de courir un marathon sous la barre des 3h30. J’adore les conférences qu’il donne partout dans le monde sur la prévention des blessures en course à pied. J’adore son style, ses écrits, son savoir et sa pratique. Il a attiré mon attention, car ce physiothérapeute allait à l’encontre des idées qui étaient véhiculées par les marques, les boutiques, les compagnies, les vendeurs: ces idées qu’on lisait dans les revues, mais qui étaient biaisées par la mode, les tendances et l’argent. Il a osé et il a tenu tête en levant le voiles sur les mythes et les fausses croyances sur la course à pied.

Blaise Dubois en compagnie de l’auteur et journaliste sportif Frédéric Berg a pris deux ans pour rédiger La clinique du coureur, une bible de 496 pages pour les coureurs. Dès le début de la lecture, on constate que ce livre servira de référence en proposant une synthèse rigoureuse basée sur la science. Avec l’aide de plus d’une cinquantaine d’experts, d’athlètes et de chercheurs internationaux, ce livre se voit un outil solide, scientifique, spécialisé et pédagogique. Il ne faut pas penser qu’il est destiné pour les marathoniens ou ultra-marathoniens. Ce livre est à la fois utile pour le coureur qui débute tout comme le coureur pro.

View this post on Instagram

A post shared by annegenest (@annegenest) on

La course a pied m’a toujours aidée mentalement lors de mes études à me concentrer, lors de ma vie professionnelle pour libérer mon stress, lors de ma vie personnelle pour diminuer mon anxiété et récemment dans mon nouveau rôle de mère pour passer à travers les journées plus difficiles et sécréter l’hormone bonheur (l’endorphine). La course à pied améliore la santé et le mental. Par contre, une blessure est si vite arrivée et parfois elle peut troubler et avoir de grosses répercussions sur toutes les facettes de la vie.

J’ai recommencé la course sept semaines après l'accouchement et j’avais très hâte de lire ce livre, car les blessures commencent à se faire sentir et j’ai bien peur de m'être embarquée dans cette roue sans fin de blessures récurrentes. J’ai dû cesser la course à pied pendant cinq mois lors de ma grossesse et j’avais si hâte d’enfiler mes chaussures de course. L’auteur rappelle que la plus grande cause des blessures et le: Trop, trop vite! « Il ne faut pas imposer au corps un stress supérieur à sa capacité de le recevoir. Il faut y aller tranquillement pour laisser le corps s’adapter, car il s’adapte à presque toutes les situations. Les chaussures font courir de manière aberrante. Les chaussures maximalistes éteignent les mécanismes de modération des impacts dont on est tous dotés. » Il a bien raison, j’avais gardé mon cardio en m’entraînant 2-3 heures par jour durant ma grossesse et j’avais pu recommencer les sports sans impacts quatre semaines après l'accouchement. J’avais le coeur pour courir vite, par contre la mécanique n’était pas au rendez-vous.

genevieve asselin-demers course

Ce livre se voit objectif sur l’activité qu’est la course à pied: activité simple, accessible et adaptée pour la physionomie de l’homme. Chaque section du livre est bien vulgarisée. Je donne exemple ici de mes douleurs aux pieds, aux genoux ou à mon nerf sciatique: je n’ai qu’à lire la section qui s’y rattache et avoir accès aux connaissances les plus récentes sans avoir recours au flot de mauvaises informations sur la prévention et le traitement de blessures de course à pied que l’on peut lire sur les différentes plateformes des médias sociaux où les « non-scientifiques » et les « non-professionnels » de la santé disent n’importe quoi.

Chose certaine, la ligne directrice de ce livre se base sur des faits scientifiques et délaisse les fausses croyances influencées par le marketing des marques qui dépensent des fortunes pour vendre des produits toujours de plus en plus sophistiqués et non essentiels au coureur.

Je vous laisse sur cette phrase à l’arrière du livre : « Courir, c’est vivre en meilleur santé. C’est aussi vivre plus intensément ».

Merci Blaise pour ces recherches et pour cette belle vulgarisation, j’espère que vous apprécierez autant que moi votre lecture!

Source image de couverture: Pixabay
Accueil