Ce spectacle au Théâtre Aux Écuries m’a fait réfléchir et beaucoup rire. Cependant, j’en suis ressortie assez mitigée.

À vrai dire, j’ai plus ou moins embarqué. En fait, l’enquête m’intéressait, mais je décrochais constamment dû à la façon dont l’intrigue est amenée. L’histoire étant un groupe de Marquis du futur qui, voulant se divertir, tentent de résoudre une enquête. Le fait est qu’en racontant l’histoire d’un certain Gilles Douillette, ils reproduisent leur récit en alternant les rôles. J’étais donc souvent mélangée à savoir le moment où ils sont les Marquis du début et quand ils sont dans les personnages de l’enquête, mais aussi qui joue Gilles Douillette dans les reconstitutions (parce qu’ils s’alternaient le rôle de celui-ci).

Ceci étant dit, c’était très curieux de voir une théorie de ce qu’aurait l’air la fin de ce siècle. Les auteurs ont une philosophie intéressante sur les enjeux de demain, comme par exemple, des tentatives de clonage d’animaux qui donne des mélanges dans la nature, le clonage illégal d’humains, les robots, leur conception différente du travail, leur vision des générations précédentes (celles vivantes actuellement) et plus encore.

De plus, la mise en scène d’Olivier Morin était excellente. J’ai particulièrement aimé le fait que dès notre arrivée à nos sièges, les acteurs étaient sur scène à chercher quoi faire, comme au début de la pièce. Nous avons donc, à notre tour, commencé à trouver le temps long et à avoir hâte que la pièce débute. J’adore quand le spectacle commence avant que le spectacle ne commence vraiment. Je voyais les gens dans la salle parler et regarder leurs réseaux sociaux pour patienter, mais moi, j’observais chaque acteur un par un. C’était intéressant de les voir se lancer quelques mots, replacer les coussins, boire du thé et regarder par la fenêtre comme si nous n’étions pas là.

À mon avis, les décors représentaient assurément le point le plus fort de la pièce. C’est très différent de ce que nous sommes habitués de voir, soit des scènes épurées qui vont avoir que des accessoires utiles que les acteurs vont utiliser. Dans ce décor, il y avait mille et un bibelots, meubles, vaisselles, luminaires, décorations, etc. J’ai remarqué que chaque accessoire utilisé pendant la pièce était sur scène depuis le début. Les petits détails nous faisaient une immersion totale. Je crois aussi que ça alimentait le thème de la richesse et que même s’ils peuvent s’acheter tout ce qu’ils désirent, ils ne vont pas nécessairement être plus divertis.

Rosalie Gagné
Crédit: Rosalie Gagné

En revanche, je ne suis pas une grande adepte de comédies musicales et de films chantés. Pendant le spectacle, nous avons eu droit à plusieurs de ces moments. Certaines fois étaient drôles, mais, à mon avis, beaucoup de chansons étaient de trop. C’est un autre élément qui me faisait décrocher. Au moment où l’intrigue commençait à devenir intense ou quand les personnages partaient sur une piste, ils se mettaient à chanter et danser quelque chose de hors sujet. J’ai beaucoup moins aimé cet aspect.

En résumé, bien que j’aie beaucoup décroché, plusieurs choix artistiques m’ont charmée. Un spectacle clownesque rempli d’humour et d’intrigues joué par des comédiens dévoués, énergiques et généreux. On voit clairement tout le travail qui a été fait sur ce spectacle, et ce, pour le plaisir de nos yeux. 

Image de couverture via Le Théâtre Aux Écuries
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