C'est la journée internationale des droits des femmes.

J'ai toujours trouvé cette date importante pour se rappeler les inégalités entre les sexes et se souvenir que la lutte n'est pas terminée.

Avoir un bébé dans le bedon, ça change quoi?

Cette année, j'ai un petit garçon dans le bedon. Étrangement, j'ai toujours imaginé que j'aurais une fille, que je lui apprendrais à se tenir debout et à foncer vers ses rêves en entraînant d'autres femmes avec elle. Je l'imaginais forte mentalement. Ça a été une surprise quand j'ai su que c'était Paul dans mon ventre.

Puis, je me suis dit que je pourrais lui apprendre à respecter toutes les femmes, mais non seulement cela, se battre pour que la société soit plus juste. J'ai envie de me dire que mon fils sera un allié de demain et que dès sa naissance, je lui apprendrai à comprendre les luttes qu'il pourra soutenir. Parce que Paul aura la grand privilège de naître homme blanc (et je trouve dégueulasse de me dire que c'est un privilège puisque le sexe et l'origine ethnique ne devraient pas en être, mais soyons honnêtes un instant). Ce privilège, j'espère qu'il saura l'utiliser à bon escient pour lutter à côté de ceux qui en auront besoin. Parce que tout le monde a son rôle à jouer pour rendre le monde dans lequel nous vivons plus juste et égalitaire.

Et l'éducation dans tout cela?

En tant que future maman, je me demande de plus en plus quel sera le monde de demain. Je me dis aussi que mon petit garçon sera (probablement) le premier enfant d'une famille. Sera-t-il suivi d'un frère ou d'une soeur? On le saura en temps et lieu, mais cela remet plusieurs choses en perspective. J'ai eu la chance d'être éduquée par des parents qui m'ont toujours appris que tout était possible. Jamais au grand jamais le fait que je sois une femme ne venait changer quoique ce soit dans mes aspirations que ce soit durant mes études ou en sport: pour eux, j'étais une de leurs trois enfants, point. Et ils voulaient que les trois puissent atteindre les objectifs qu'on se fixait. J'ai grandi en ne pensant jamais qu'être une femme était réducteur ou pouvait être dangereux pour moi: ça, c'est une chance que toutes les femmes de la Terre n'ont pas: se sentir en sécurité et voir un grand pan d'opportunités devant elles.

Que faire?

Devenir mère, ça me donne envie de donner l'exemple aux futures générations et surtout de continuer de me questionner et de défendre les femmes d'ici et d'ailleurs. Le 8 mars, posez des questions : est-ce que les salaires homme/femme sont équivalents où vous travaillez? Est-ce que les tâches à la maison sont divisées de manière équitable? Est-ce des femmes autour de vous vivent du harcèlement et vous pourriez intervenir?

On peut tous agir pour rendre le monde plus juste. Il faut parler, il faut tendre la main et il faut surtout se souvenir que la lutte est loin d'être terminée. Faisons du 8 mars, et de tous les jours, des dates utiles. Bonne journée internationale des droits des femmes.

Photos par @morin.arbour une femme extraordinaire

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