Plus les années avancent, plus je me rends compte que les gens sont de moins en moins tolérants et je dois dire, je trouve ça triste. La tolérance est selon moi une belle qualité souvent mise de côté. Bien sûr, celle-ci détient également ses limites et on ne doit pas tolérer l’inacceptable, mais un peu plus de tolérance dans la vie de chacun contribuerait selon moi à un meilleur vivre-ensemble.

Regardons les relations amoureuses. Aussitôt que quelque chose nous déplaît chez quelqu’un, même si cette chose peut être complètement anodine, on tourne les pieds. On laisse partir des personnes merveilleuses avec d’innombrables qualités simplement parce qu’on trouve un défaut fatiguant. Sauf que l’affaire, c’est que peu importe où tu regarderas, tu n’auras jamais de modèle sans imperfection. On nous dit qu’il faut s’éloigner, du négatif, mais on oublie trop souvent que le négatif, ça aussi ça fait partie d’être humain.

Regardons notre statut de consommateur. Je m’exaspère à chaque fois lorsque je vois des gens crier après le jeune de 15 ans au service à la clientèle, qui tente seulement de faire un peu d’argent et qui est en mode apprentissage. J’en conviens, chaque erreur a son ampleur, mais je trouve que les individus tombent facilement dans l’irrespect, et ce, parfois même pour un ridicule café à deux dollars qui a un lait au lieu de deux. Peu importe le nombre de bêtises que tu cries à l’autre, souvent ça ne change rien et généralement ça ne vaut pas la peine de dénigrer un humain pour ces raisons. Même chose quand tu choisis tes légumes à l’épicerie et que tu te dis « je vais laisser faire les concombres, sont pas assez beaux » et que tu aurais pu très bien couper la petite partie moins belle pour consommer le reste du produit ensuite. Même chose lorsqu’on voit les refuges qui débordent d'animaux qui ne demandent qu’une grosse dose d’amour mutuel qui, souvent délaissés pour des races pur sang en élevage, fait en sorte que beaucoup d’animaux en santé sont malheureusement mis à l’euthanasie.

pied rue flècheSource image : Unsplash

Regardons nos choix de carrière. Combien de fois j’ai vu des gens jouer au yo-yo y compris moi-même! On change de domaine aussitôt qu’on passe par une facette un peu moins agréable. Sauf qu’on ne réalise pas tout de suite que ça ne peut être plaisant tout le temps et qu'il faut juste trouver l’emploi où les points positifs l’emportent significativement sur ceux négatifs. Dans le cas contraire, on ne cadrera jamais dans n’importe quel métier ou n’importe quel milieu de travail.

Ce ne sont que quelques exemples qui démontrent bien à quel point nous sommes intolérants. Le problème, c’est qu’à force d’être intolérants sur certaines choses, on devient de moins en moins tolérants pour d’autres. L’intolérance, ça se cultive. Aussi bien que la tolérance. À grande échelle, ce mot finit par rimer avec racisme, intimidation, guerre, conflit et plus encore. Ça peut même se retourner contre nous parce qu’à force d’être intolérant envers les autres, on finit souvent à le devenir avec nous-mêmes.

Qu’en dis-tu si on cultivait chacun notre jardin collectif de tolérance?

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