J'ai terminé mon baccalauréat en 2017. Honnêtement, cette fin fut assez ennuyante. Mon programme n'avait rien prévu pour célébrer l'accomplissement de ses diplômés, tout le monde avait tranquillement commencé à se détester à la fin de l'année et l'ambiance en classe était donc à son pire et notre remise de diplôme était planifiée sept mois plus tard, donc... je n'avais pas vraiment l'impression d'avoir réellement terminé cette grande étape. Cette impression de continuité était, bien sûr, exacerbée par le fait que je continuais mes études au cycle supérieur dans la même université. Bref, dès le départ vers mon diplôme de deuxième cycle supérieur, je n'étais pas vraiment excitée par l'aventure. À dire vrai, je n'avais aucune idée dans quoi je m'embarquais et tout ça m'effrayait, mais en grande angoissée que je suis, j'évitais d'y penser.

J'avais décidé de continuer vers la maîtrise pour trois raisons:

  • J'étudie dans un milieu artistique incertain et j'avais peur de ne pas trouver du travail en sortant de l'école et donc de vivre une grande déception. Je cherchais une certaine sécurité dans ce que je connaissais... l'école, être étudiante.
  • J'étais bonne à l'école, je n'étais pas «écœurée» d'étudier et j'avais toujours eu une certaine facilité dans mes cours au baccalauréat. Je savais donc que ce serait, pour moi, un défi atteignable.
  • On m'offrait une option de maîtrise internationale qui me donnait la chance de compléter mes études dans deux universités européennes.

Bref, je me suis inscrite à la maîtrise un peu malgré moi en espérant y trouver sécurité et réconfort peut-être, mais aussi un peu d'aventures dans les voyages qui m'étaient offerts.

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Ce qu'il faut savoir avant de s'embarquer:

Unique en son genre

La maîtrise ou plutôt les cycles supérieurs ne fonctionnent pas du tout comme le premier cycle d'université et c'est difficile de se rentrer ça dans la tête. Premièrement, ton ami qui te parle de sa maîtrise qu'il a fait à l'UQAM en science politique pourrait avoir un fonctionnement complètement différent de celle que tu penses entreprendre à l'Université Laval en communication. Ne te fie pas sur ce que te disent les autres et regarde bien le site internet de ton département et informe-toi auprès des gens responsables.

Le sujet de recherche

On met beaucoup de pression sur le fameux « sujet de recherche». Sache que j'ai changé au moins huit fois de sujets (je suis réputée pour ça dans le département d'ailleurs!) En fait, juste avant ma session de rédaction, j'ai enfin trouvé ma perle rare! Le département ne m'a pas pénalisée pour ça. C'est vraiment important que tu trouves quelques chose qui t'allume réellement et qui te semble facile à écrire. Demande-toi : « Si j'écris 100 pages sur ce sujet pendant cinq mois, vais-je être complètement saoulée? Vais-je être morte d'ennui? » Si la réponse est oui, repense ton sujet. Fais des recherches, parles-en à ton entourage, à ton superviseur. Choisis des mots-clés qui te motivent et débute tes recherches de manière très élargie. Pis si tu changes d'idée, ce n'est pas grave, l'important c'est que tu la complètes ta maîtrise après tout!

Ce que te diront les autres

Ce qui est le plus effrayant dans la maîtrise n'est pas la rédaction en tant que telle, mais bien ce que les autres en disent. Après avoir entendu toutes sortes d'histoires terribles, je m'étais imaginée la rédaction de ma thèse comme une véritable montagne. Je me disais: « Bon, dans quelques mois, tu montes ton Himalaya! » Réellement, la rédaction d'un mémoire, c'est comme le gym; le plus difficile c'est de s'y rendre, et non l'entraînement en salle. Bref, si tu regardes ton « Himalaya » de manière rationnelle et que tu as choisi un sujet qui t'allume, tu peux facilement simplifier le tout. Deux mois de recherche environ trois jours par semaine, quatre mois de rédaction à vingt pages par mois, soit cinq pages par semaine (hey, t'as déjà écrit plus que ça la veille d'une remise, pfff...  je suis pas dupe!), des rencontres avec ton superviseur de thèse qui s'assure que tout va bien, une remise en bonne et due forme et puis, basta!

Finir le plus rapidement possible

Ma mère m'avait donné ce judicieux conseil :« Simplifie-toi la vie, fais le minimum et fais le bien et surtout ne t'éternise pas sur ce diplôme! ». Et c'est drôlement vrai? Que tu fasses trois ans de recherches comparativement à quelqu'un qui en a fait pendant seulement deux mois... Au final, vous aurez le même diplôme! Alors pourquoi ne pas mettre tout ça le plus rapidement derrière toi et essayer de le terminer, dans des délais possibles adéquats, mais plus serrés?

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Ton propre emploi du temps

Le plus difficile c'est vraiment de se discipliner. Traite ta rédaction comme un boulot. Tu avais prévu écrire les pages 45 à 52 du chapitre deux cette semaine et tes amies te proposent un brunch et une sortie de magasinage le lundi et le mercredi? Pourrais-tu ne pas rentrer au travail pour ces raisons? Non. Alors repousse ces activités à la fin de semaine. Planifie ta semaine en fonction de ton échéancier et ne déroge pas!

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Sortir de chez soi

Si tu as d'autres amies qui sont dans le même bateau, organisez-vous des dates de rédaction à la bibliothèque. Prends possession d'une table dans un café mignon et paye-toi la traite avec un café viennois rempli de chantilly de temps à autre!

Si tu manques de vitamine D et que ton 4 et demi de Côtes-des-Neiges te fait plus penser à une cellule qu'un doux refuge ... SORS! Inscris-toi à des cours de yoga, à un cours de sport, fais de la natation, va parler à une amie, va prendre une marche tout simplement, etc. Il est important de sortir et de se rafraîchir la tête, d'avoir autres choses dans sa vie que ses études surtout que quand les cours finissent et que c'est enfin l'étape de rédiger, on est plutôt laissé à soi-même, alors pour te garder sain d'esprit, sors!

crédit photo image couverture: Université de Montréal
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