Au courant de notre vie, des gens rentrent et sortent, parfois de manière imprévisible. Certains possèdent des motifs précis et d’autres disparaissent sans laisser de traces. Plus les années avancent, plus les gens se font moins nombreux. On assiste à un semblant de stabilité au niveau de notre entourage.

Nos premiers souvenirs remontent aussi loin que la garderie. C’est le début du mot qui en a déprimé plus d’un : popularité. Les enfants sont connus pour ne pas avoir de filtre et souvent les propos énoncés deviennent blessants. À combien de reprises, dans les cours d’école ou dans les conversations quotidiennes, les mots « Il est rejet lui, il n’a pas d’amis. » ont été entendus? Combien d’enfants sont revenus en pleurs à la maison parce que ces mots avaient été prononcés à leur égard? C’est la société qui a joué le rôle toxique d’implanter cette mentalité dans la tête des gens.

Au primaire, c’est le même combat. Durant les récréations, si les autres te voyaient jouer seul, tu étais automatiquement classifié comme un rejet, mais aux yeux de qui réellement? On est jeunes à ce moment-là, on essaye de se créer une identité, mais lorsque l’on sort légèrement hors du moule, on se fait juger. On se dit alors que c’est nous le problème, qu’on doit changer. On se prive dans un sens d’être soi-même, pour plaire aux autres.

enfant jeune primaireSource image Unsplash

Au secondaire, on poursuit sur la même lignée. On se confond à la masse pour être accepté. On a des amis, une gang même. Le secondaire avance, on a des conflits, on perd des amie et on s’en refait de nouveaux. On grandit, on vit des crises existentielles, on se cherche et on se perd. On se dirige vers la prochaine étape: le cégep.

Au cégep, on commence à se rendre à l’évidence qu’on n’a pas besoin d’un énorme éventail de gens dans notre entourage afin d’être heureux. On découvre l’importance de la qualité vs la quantité. Les gens qui nous entourent nous ressemblent. On se rend compte qu’être nous-mêmes c’est assez, même si durant ce moment, nous sommes en pleine quête de notre identité. La vie commence à se faire plus occupée, un travail, les cours et essayer entre tout cela de vivre un semblant de vie sociale. On met en priorité ceux qui nous font sentir bien et accepté. Ceux qui sont toujours présents pour nous. Ceux qui nous ne laisseront jamais tomber.

À l’université, c’est le moment où on effectue le plus de tri. Les vrais amis se comptent sur une main. On a un plus petit, mais très précieux entourage. On se remémore notre passé où c’était si important d’être populaire et d’être accepté par tous et chacun. Notre petite voix intérieure nous dit qu’elle est si fière de nous. De la personne que nous sommes devenus, du chemin que nous avons parcouru jusqu’à aujourd’hui.

On comprend de plus en plus pourquoi nos parents possèdent un cercle si limité.

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