Être nouvelle maman, quelle joie! Bien vite, l’entourage bombarde la nouvelle maman de questions : vas-tu allaiter? Vas-tu essayer la DME (Diversification alimentaire menée par l’enfant)? Difficultés pour son sommeil, essaie ceci et cela. Culpabilise la maman parce qu’elle donne le lait dans la nuit passé X mois du bébé.

La pression sociale accentuée par les réseaux sociaux

Sur les forums et groupes Facebook, ce n’est parfois pas mieux. En allant chercher de l’aide ou en voulant seulement ventiler, quelques personnes se permettent des commentaires négatifs qui peuvent être blessants. Quand le but premier était d’avoir des conseils et du réconfort. On se sent encore plus seule et désemparée.

Devenir maman est tellement un gros changement dans une vie (oui, pour le père aussi) mais pour la mère, on vit une panoplie d’émotions et il se passe un million de choses dans notre corps. La montée de lait, douleurs à la suite de l’accouchement et la chute d’hormones. On se met soi-même une pression pour que tout soit parfait pour le nouveau-né. On n’a pas besoin de la société pour mettre une pression supplémentaire.

Avec un train de vie qui va de plus en plus vite, avec des photos qui ne démontrent pas la réalité sur Instagram. Plusieurs mères, dont moi, pensaient que ça devrait ressembler à ça la vie avec un nouveau-né. Un train de vie calme dans une gamme de couleurs monochromes.

Se sentir complètement dépassée par la vie

Pendant un instant, je me disais que je ne serais pas à la hauteur. J’avais ce petit être humain dans mes bras et je me demandais comment j’allais y arriver. Comment allais-je savoir ce dont elle avait besoin?

Avec mon entourage et mon amoureux, j’ai pu facilement passer cette étape et prendre confiance dans mon nouveau rôle de mère. Un groupe de soutien pour nouvelles mamans m’a également beaucoup aidé. Les réseaux sociaux n’apportent pas que du négatif ! Un bon conseil que je peux donner est de bien s’entourer d’amis et famille. De prendre au second degré tout ce qui dit sur Internet.

Se donner le droit de ne pas tout savoir

Avec du recul et une introspection, je me donne le droit d’être dépassée et ne pas savoir quoi répondre aux questions de mon chum et de mon entourage. Je me donne le droit de dire haut et fort que je suis fatiguée, même si j’ai un bébé considéré facile qui fait toutes ses nuits dès 3 mois. Je me donne le droit de ne pas vouloir cuisiner et laisser traîner du lavage et du ménage.

J’ai accepté de vivre mes émotions pleinement et pleurer de découragement. Même pour une chose insignifiante, telle que de ne pas être capable d’attacher les sangles du banc d’auto du bébé. Parce que j’ai la tête pleine et que je n’ai pas fait la moitié des tâches que je voulais faire.

Je me donne le droit de ne pas être parfaite et être une « superwoman ». Ce n’est pas la fin du monde. Tel que lu souvent sur des groupes de mamans : Maman heureuse, bébé heureux!
Image de couverture de Dakota Corbin
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