J’ai rencontré mon ex quand j’avais 17 ans. À 18 ans, on a commencé à se fréquenter et trois mois plus tard, on aménageait ensemble. À 22 ans, mes amies commençaient à se marier et à avoir des enfants (ou à y penser sérieusement) et ça m’a mis de la pression. Je voulais vivre ça moi aussi. Jusqu’à cet âge-là, je me cherchais encore, j’avais fait plusieurs cours et plusieurs métiers. Je ne savais pas trop où je m’en allais. Quelques semaines avant notre mariage, j’avais commencé à me connaître, à savoir où je voulais m’en aller. Je me suis rendue compte que mon chum n’était pas la personne qui m’aiderait à être qui j’étais, mais la pression sociale de l’échec d’une séparation m’a fait peur. Alors à 23 ans, je me suis mariée.

J’ai commencé ma nouvelle entreprise peu de temps après et comme je le pensais, il n’était pas là pour me soutenir. Il disait que oui, mais je sentais qu’il ne voulait pas m’aider dans mon cheminement, qu’il ne serait pas là pour moi quand j’en aurais besoin. Je pensais encore qu’il n’était pas celui qu’il me fallait, mais j’avais encore plus peur du divorce que de la séparation.

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Crédit photo: Francois Beaupré

J’essayais de m’accrocher à des plans de vie, alors on a décidé de faire un enfant. C’est là, les hormones dans le tapis et avec un petit être qui dépendait de moi, que j’ai réalisé que ça ne marcherait pas. Que je ne pouvais rester dans une relation à sens unique. Il voulait rester à la maison devant la télévision, je voulais sortir explorer le monde. Il voulait une petite vie tranquille dans la routine et la stabilité. Moi, je voulais sortir de ma zone de confort, explorer chaque facette de la vie et oublier le mot routine. Il ne me soutenait pas dans mes rêves et je devais montrer à mon fils que tout était possible, qu’il fallait qu’il suivre ses rêves. Mais comment lui montrer cela si je ne le faisais pas moi-même?

En février 2015, ça n’allait plus, mais j’ai eu le courage de lui annoncer seulement quelques mois plus tard. Il m’a supplié de lui laisser (encore) une autre chance. L’ampleur du divorce qui me faisait peur a fait qu’il l’a eue. Ça n’allait pas, les deux on le savait. Pour moi, tout s’est officiellement écroulé en août. J’ai reçu l’appel qui allait changer ma vie. L’appel qui faisait que je réalisais mon rêve le plus cher, tu sais, celui placé en haut de ta liste. Quand je lui ai annoncé, il a soupiré et il n’a même pas su me féliciter ou sauter de joie pour moi. Rien. Nada. Pas un sourire. Cette journée a marqué le plus beau jour de ma vie : celui où je ME suis choisie.

On attend encore l’officialisation du divorce, mais je peux affirmer que c’est la meilleure décision que j’ai prise. Ce n’est pas un échec et je n’ai pas à avoir honte de dire que je suis divorcée à 26 ans. Je me suis sortie d’une relation où, au fond, je n’ai jamais été bien. J’étais en couple sans connaître l’amour.

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