J'ai envoyé paître l'objectivité, aujourd'hui. Non pas que j'aie l'habitude de ne pas vraiment dire ce que je pense. Après tout, je suis blogueuse. Par définition, j'ai le droit de déclarer publiquement mon amour pour toute chose/endroit/personne qui fait bondir mon lapin-coeur de fille. Mais là, je l'avoue, on est dans la subjectivité niveau 18, genre.

J'aime le Jockey. Je l'aime, c'est tout.

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Bon, je pourrais arrêter là, mais Camille serait déçue. Alors, je vais pousser mon argumentaire un peu plus loin. Je vais vous exposer, dans une quantité de mots que je m'efforcerai de réduire au minimum, pourquoi lui. Pourquoi, le Jockey.

J'ai choisi le Jockey pour illustrer la tendance boyfriend. On est à des milles du cliché bar de gars avec grosses bières, gros bacon, gros bols de peanuts, rassurez-vous. Disons qu'ici, c'est plutôt l'énergie ou l'ambiance qui a quelque chose de masculin par sa simplicité, sa bonhomie et son charme apaisant. Il faut dire également qu'anciennement, le Jockey, c'était une taverne classique, réservée aux hommes et aux jockeys, ces cavaliers qui montent les chevaux de course. Depuis trois ans, quatre jeunes entrepreneurs ont repris le bar, l'ont remis au goût du jour, et en ont fait un bar à cocktails. On a fait subir une grosse métamorphose à cette institution de quartier installée depuis 1967 coins Saint-Zotique et Chambord, mais les grands nostalgiques y trouveront tout de même leur compte : vous pouvez toujours accompagner votre good ol' Bloody Caesar d'un good ol' oeuf mariné, si le coeur vous en dit.

Ceux qui vous préparent ces cocktails ont été choisis avec soin. Plusieurs de ces mixologues ont gagné des concours de mixologie. On est allé chercher David Ginesta, notamment, aussi mixologue au Chien Fumant. Jean-Philippe Hugues qui y travaillait jusqu'à récemment (on lui souhaite un beau voyage!), a terminé 3e au concours "Best Caesar in Town", un concours organisé par Mott's Clamato Caesar. S'il y a un moment que vous n'êtes pas passé au Jockey, sachez que la liste des cocktails a été bonifiée de quelques nouveautés, ce qui est une excellente nouvelle. Mais si c'est votre première visite, il faut absolument que vous essayiez le classique de tous les cocktails classiques, le Old-Fashioned. On se plaît à dire que celui du Jockey est le meilleur de tout Rosemont... Et si vous êtes chanceux, et si la place n'est pas trop remplie (ce qui est, ma foi, plutôt rare, surtout la fin de semaine), il est possible que vous ayez droit à une démonstration de Flair bartending. Oui, oui. Avec du feu, pis toute.

Ce qui fait qu'on revient toujours au Jockey, c'est un peu la table de baby-foot, gratuite le dimanche. C'est aussi un peu les soirées J'Hockey (appréciez la finesse du jeu de mots) où on diffuse les matchs du Canadien et où on offre les pintes de rousse, blonde et blanche à 5 $. Pour beaucoup de gens, c'est surtout les soirées de l'humour, événement très populaire du lundi soir. Dès 20 h 30 et pour un maigre 7 $, vous pourrez assister à des numéros d'humoristes de la relève (et d'autres plutôt déjà bien "relevés" tels François Bellefeuille et Guillaume Wagner qui  y sont passés récemment), le tout animé par Jeremy Du Temple. Si vous avez envie de vous aventurer dans la Petite-Patrie lundi prochain, un seul conseil : arrivez tôt.393013_315549201879325_691489718_n 557422_315549235212655_2053742259_n 16637_315549418545970_2022590363_n

En ce qui me concerne, ce qui fait que je reviens toujours au Jockey, c'est Mathieu. C'est Gabriel. C'est Sacha. C'est Alex. C'est David. C'est la qualité, l'intarissable gaieté et la belle folie des gens qui y travaillent. C'est vraiment ça, la raison du pourquoi du comment du gros love. Ces êtres humains-là. De grands maîtres de type ceinture noire 5e dan dans l'art de te faire sentir chevous alors que t'es pas chevous.

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Et un peu aussi les haricots marinés.
Et les solides cocktails.
Et les grilled cheese au bacon.

Ok, j'arrête avant de vous noyer dans un océan de mots tendres dégoulinants de cheesiness. N'empêche, j'aime le Jockey. C'tu veux. C'est de même.

Bar le Jockey
1309, rue Saint-Zotique
514 564-6646

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