Je tends vers le zéro déchet par paresse

Paresse: «Goût pour l'oisiveté ; comportement d'une personne qui évite l'effort». Le style de vie zéro déchet implique de l’organisation et de la prévoyance. Ceci dit, une fois que chaque élément est mis en place, les avantages en valent considérablement la peine. Pourquoi «tendre» vers le mouvement exactement? Parce que c’est beaucoup de pression inutile que de viser le zéro déchet absolument. D’ailleurs, j’utilise toujours le papier de toilette jetable.

Déchets et inconvénients

Source image: Unsplash

J’en ai assez de descendre trois étages pour aller porter mes déchets et le recyclage dans les bacs situés derrière mon bloc appartement. C’est lourd, ça sent mauvais et ce n’est pas la tâche la plus divertissante. Aussi, l’odeur de cigarettes/marijuana des voisins m’incommode chaque fois que je me dirige vers le stationnement de l’immeuble.

Prix à payer

Certes, il y a un investissement de départ pour l’achat des articles zéro déchet. Ceci dit, les économies réalisées à long terme demeurent significatives. Aussi, il y a maintenant tellement de marques sur le marché, qu’il est important de prendre le temps de bien choisir celles qui nous conviennent.

Pour certains articles, il y a des alternatives qui ne coûtent presque rien. Par exemple, pour les mouchoirs en tissu, il est possible de les coudre soi-même à partir d’un drap usé ou d’un tissu mince. Les pots Mason identiques, c’est esthétique à voir dans un garde-manger. Par contre, réutiliser les pots en vitre du commerce peut très bien convenir à ses besoins.

Pour ma part, je conserve une liste d’articles réutilisables et je les achète par ordre de priorité. Quand c’est ma fête ou Noël et qu’une amie me demande une idée de cadeau, je lui donne comme suggestion quelques articles zéro déchet de ma liste.

Phase d'adaptation

Côté habitude, c’est aussi tout un défi. On dirait que ces habitudes sont des mécanismes tellement ancrés dans son quotidien que ça devient des réflexes.

La sensation du coton-tige qui nettoie l’oreille après la douche, comparativement à l’oriculi (nettoyeur d’oreilles écologique), ce n’est pas le même effet.

La texture du bambou quand je me brosse les dents, les premiers jours c’est bizarre. Ça fait changement du plastique auquel j’étais conditionnée depuis toujours.

Source image: Effet Pastel

Nettoyer mes sous-vêtements de menstruations et m’assurer que j’en ai suffisamment pour mon cycle, car la durée de séchage est plutôt longue. Cette tâche s’ajoute à ma liste de choses à penser. Après quelques mois, cette action devient un automatisme.

Avantages

C’est surtout après la période d’ajustements que je commence à profiter des bons côtés…

Ma poubelle qui se remplit plus lentement m’évite d’aller porter le sac dans la poubelle du bloc appartement. Encore mieux, il y a moins de sacs poubelles à acheter au fil du temps.

Quand je défais les sacs d’épicerie, c’est bien plus rapide. Et surtout, je n’ai plus à ramasser les filets des fruits et légumes qui laissent des résidus sur le comptoir de la cuisine.

Une autre économie intéressante demeure les subventions pour les produits d’hygiène féminine.

Grâce à mes sous-vêtements de menstruations, quand je me réveille le matin, je n’ai plus un morceau de pyjama taché de sang. Sans compter qu’il n’y a plus le côté adhésif de la serviette sanitaire qui me colle parfois à la fesse.

Je ne surveille plus mon inventaire de pharmacie et les circulaires pour bénéficier des spéciaux de serviettes sanitaires, de tampons et de cotons-tiges. On va se le dire, le prix régulier pour ces articles est cher à long terme.

Source image: Unsplash

Finalement, je me suis donnée comme défi de me diriger graduellement vers le style de vie zéro déchet. J’aime l’espace, l’effet épuré, le côté zen de cette démarche. À long terme, tendre vers le zéro déchet simplifie réellement mon quotidien.