Je suis superficielle et je l’assume. J’accorde une (très) grande importance à mon apparence et à mon style vestimentaire.

Bon, je dois reconnaître que j’exagère un peu, parce que lorsque j’ai cherché la définition du mot «superficiel», il était question de juger autrui uniquement en fonction de son physique. Mais dans mon cas, je suis superficielle uniquement envers moi-même.

Quand je vais chez Chaussures Pop, c’est clairement la paire de talons aiguilles qui va attirer mon attention avant les espadrilles. Même chose quand je m’achète des vêtements : la petite robe soleil blanche qui met en valeur mes cheveux noirs va beaucoup plus me tenter que le jogging pour mon cours d’éducation physique. Ou encore, si je me retrouve à la pharmacie, c’est la rangée des rouges à lèvres qui va capter mon attention avant celle des lotions hydratantes pour le corps.

maquillage femmeSource image : Unsplash

Mettons quelque chose au clair : je suis peut-être superficielle, mais ça ne m’empêche pas de rester humaine avant tout. À chaque fois que je fais le ménage dans mes tiroirs et que des t-shirts ou des jeans ne me font plus, je vais les porter illico dans des organismes à but non lucratif (je pense entres autres à La Maison de Quartier de Jonquière) ou je les refile à une petite-cousine qui en a de besoin. À chaque fois qu’une fille se fait dire que son ombre à paupières est mal appliqué ou encore que ses formes sont aussi plates qu’une planche de bois, ça me met en beau fusil et je contre-attaque en lui disant à quel point elle est belle.

Non, je ne souffre pas de manque d’attention en peaufinant mon apparence. Je ne cherche pas à tout prix à avoir les projecteurs rivés sur mon petit minois. Je me fais belle pour moi et personne d’autre. Je les aime mes faux-cils qui rehaussent un peu mes yeux et je l’aime mon veston en faux suède de chez Colori qui est si confortable. Dès que je reçois un bon d’achat pour ma fête ou à Noël dans une de mes boutiques coup de cœur, je ME gâte. De toute façon, s’il y a une seule personne sur cette planète pour qui il faut se faire belle (ou beau), c’est bien soi-même, non ?

Il y a déjà assez de règles écrites et non-écrites sur comment s’habiller au travail, aux études et quand est-ce le moment opportun pour se maquiller ou non. Personnellement, j’aime apporter ma petite touche personnelle qui me donne un peu l’impression de briller. Je dois absolument mettre une jupe qui ne va pas plus haut que mes genoux pour me rendre au bureau ? OK, fine. Dans ce cas, je peux-tu mettre au moins ma préférée que je viens juste de repasser ?

Et puis, nous sommes rendus à une période où nous prônons de plus en plus le «vivre et laisser vivre». Nous nous efforçons de juger le moins possible l’influenceuse qui publie des photos d’elle en sous-vêtements de chez Bamboo Underwear sur Instagram ou encore la maman blogueuse qui crie haut et fort qu’elle n’allaite pas son bébé. Donc, je ne vois pas qu’est-ce qui m’empêche d’avoir des faux-ongles, de me mettre du fond de teint pour cacher mes boutons et d’enfiler des talons hauts. Si la demi-sœur du cousin de l’oncle de la cinquième voisine n’aime pas mon style, ça ne me dérange pas. Je suis superficielle et je l’assume. 

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