Née le 13 octobre 1991, Marilyne a… T’as vraiment pensé que j’allais parler de moi comme ça à la troisième personne, style autobiographie? Voyons donc! Je ne suis même pas connue, puis j’ai 500 mots, alors, focus! Par qui suis-je, je fais plutôt référence à la question que je me pose depuis tellement longtemps. Sur quoi on se base pour répondre à ça au juste? Mon passé? C’est comme si ce n’était plus vraiment moi… Mon futur? C’est comme si ce n’était pas encore moi… Mon présent? C’est comme si je n’étais pas encore tout à fait où je veux être… Allô, le casse-tête! Ça fait que j’appuie mes décisions sur ce que je pense être mon intuition : un mélange d’ambition, de désir de plaire et de standards sociaux. Résultat? Des actions beiges.

J’aurais aimé qu’au primaire on m’aide à devenir moi. J’aurais aimé qu’on m’aide à me questionner et à prendre des décisions en fonction de ce que j’aimais ou j’avais envie. J’aurais aimé qu’on me dise qu’il n’y a pas de bonne réponse, mais qu’il y a seulement ma bonne réponse. À partir de quand on se met à cacher ce qu’on a vraiment envie de faire parce que c’est trop difficile à assumer? Si ça colle à la norme, c’est plus facile on dirait. Je me demande, sur quoi elle se base la norme exactement. La fréquence de quelque chose? Pourtant, juste à regarder les « models », ce n’est pas la morphologie la plus fréquente et pourtant elles sont partout. Norme qui veut pourtant dire conforme à la moyenne... J’en conviens donc que marketing et norme ne riment pas ensemble. Ce qui est acceptable aux yeux de la société peut-être? Un mélange de tendances, d’idéaux puis de faux bonheur qui nous fait sentir comme le bac de composte sur ton balcon au 3e, un avant-midi d’été. C’est possible de savoir qui décide de la norme, cette référence sans fondement? Pourquoi créer un concept basé sur la moyenne qui nous force à nous comparer entre-nous alors que foncièrement on est tous différent? Je ne sais pas pour vous, mais je ne me souviens pas d’avoir voté… Ce que je sais par exemple, c’est que dès que quelque chose sort de cette fameuse norme, ça fait peur et c’est plus dur à assumer. Au point tel que ça nous conditionne à aller plus vers le « normal » et moins vers notre « norme-à-soi ».  Ironiquement, on prône la liberté d’expression alors que tout le monde dit la même chose. J’en suis à me demander si c’est réellement possible de s’exprimer et de dire quelque chose de différent.

J’ai toujours aimé les marginaux, les différents, les « weirdos ». Je les admire parce que j’ai l’impression qu’ils sont plus près de qui ils sont réellement. Puis BAM mon adoration s’arrête nette quand je vois un punk sur le coin de Ste-Cath en train de prendre un égoportrait. Au fond, je me dis qu’eux aussi n’échappent pas aux normes sociales.

main téléphone selfieSource image: Pexels

Souvent, pour se reconnecter à qui l’on est, on dit de se rappeler ce qu’on aimait faire quand on était enfant, au moment où les standards sociaux étaient moins présents. Quand je me pose cette question j’obtiens un mélange de hobbies puis d’activités parascolaires. Si je me fie à ça, je devrais me réorienter pour devenir une célèbre violoniste/gymnaste, je m’inscris où pour ça?

En attendant, j’essaie d’embrasser ma « norme-à-moi » et de me positionner quelque part entre le présent puis le futur en me rappelant le passé, pour avancer sans oublier, tout en existant pour être.

Accueil