Oui, ce titre est évocateur, mais en même temps vague. C’est celui qui, selon moi, convenait le mieux pour ce texte contenant un sujet que l’on ose parler que très peu, mais pourtant sera vécu par tout le monde, qui est l’une des certitudes que l’on a et qui arrive lorsqu'on s'y attend le moins tout comme dans les moments où l’on s'y attend : la mort.

Est-ce le temps d’en parler? C’est ce que plusieurs vont se demander, mais la réponse que je peux vous donner, c'est que peu importe le sujet, il y aura toujours quelqu’un pour qui ce ne sera pas le bon moment, donc aussi bien le faire maintenant. Je voulais en parler, car je sais que cela fait peur à beaucoup de gens et je les comprends, car même si on sait que tout le monde y passera un jour, il reste que l’on connaît que très peu de choses sur elle et que cela rend le sujet abstrait. Mais contrairement à plusieurs, la mort ne me fait pas peur, car je m’appuie sur le fait que ceci est une certitude dont on ne peut rien changer, donc au lieu de la craindre et d’être en colère, je reste calme et accepte cela. Je m’appuie également sur le fait que ceci est inévitable et naturel. Ne pas avoir peur de la mort m’aide à vivre le moment présent et sans regrets, car puisque celle-ci peut frapper à tout moment, je me dis que les moments où elle ne frappe pas devraient être vécus sans passer notre temps à regretter et à être malheureux. Je sais que pour certain.e.s, vivre sans regretter et sans être malheureux est difficile dépendant de la situation et des épreuves passées, mais je sais que, malgré la noirceur, il se trouve une lumière.

Je trouvais important d’en parler, car la mort pour moi ne signifie pas la fin de la vie de quelqu’un, c’est pour moi une façon de plus de célébrer cette personne, de la garder différemment avec nous, de lui dire que ce qu’elle avait à faire dans sa vie est maintenant achevé. Aussi, je n’ai pas donné ce titre uniquement pour ce qui est écrit en haut, mais bien pour aussi dire que si jamais demain la mort venait à moi, je suis prête à l’accueillir, car je suis heureuse. J’ai réalisé certaines choses que je rêvais depuis longtemps, je suis accomplie à ce moment et assumée. Attention, cela ne veut pas dire que je veux mourir, car je ne veux pas mourir, mais que si j’avais à mourir, de mon côté, il n’y a aucun problème avec ça, car j’accepte la mort. Cela ne veut pas dire que je suis insensible au décès de quelqu’un, mais que je garde le bon avant tout et que cela est un autre moyen pour que je puisse célébrer la personne et ce qu’elle a accompli.

C’est peut-être toujours confus, effrayant, une crainte, flou pour vous, mais c’était le moment où je me sentais prête et où j’ai clarifié davantage le sujet pour moi-même.

ballons femme libre cielSource image: Pexels
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