Tout au long de notre parcours scolaire, nous sommes jugés selon notre performance. Elle est représentée sous forme d’examens, travaux, d’exposés oraux et autres. À la fin, le tout est résumé par une simple et unique note. Bien sûr, les commentaires de l’enseignant ainsi que des conseils pour le futur sont énumérés. L’effort mis à l’intérieur de ceux-ci est mis de côté, considéré comme neutre dans cette équation.

La présentation des bulletins à nos parents représentait pour plusieurs un élément de stress considérable. Malgré tous les efforts que nous avions mis dans ce fameux test, la note finale se retrouvait sur le seuil limite de passage. Dans le fond de nous, on le sait que la journée de l’examen, nous n’allions pas bien et on avait de la difficulté à rester concentré sur notre examen. Il ne représente pas notre plein potentiel.

Pourtant, cette mentalité est bien dure à assimiler, puisqu’à la fin de la journée, ce sont nos notes qui nous permettent d’accéder à des études supérieures. Pour se rendre au secondaire, il fallait effectuer un test de classement, afin d’être apte à accéder à l’école de notre choix. Au secondaire, lorsque les deux dernières années pointaient le bout de leur nez, c’était le temps de donner son maximum, afin d’être accepté dans le programme de son choix au cégep. La période des refus, pour certains, commençait.

On commençait à se dire que le métier de nos rêves n’était pas atteignable ou bien qu’on n’avait pas ce qu’il fallait. On se disait que lorsque nous allions rentrer au cégep, nos notes allaient rester hautes et comme ça à l’université nous ne serions pas refusés dans le programme de notre choix.

 cahier crayon mainSource image: Unsplash

Au cégep s’ajoutait un facteur encore plus stressant qu’une simple note, la fameuse cote r. celle qui ne représentait pas réellement notre potentiel puisqu’elle se basait sur les moyennes de tout le monde. Dans toutes les sphères de notre vie, on se fait dire de ne pas se comparer, mais c’est exactement ce que cette cote effectuait. Encore une fois, on était jugé et comparé selon un simple chiffre.

Ces chiffres qui jouaient directement sur notre mental. Ces chiffres qui étaient pour plusieurs le début d’une anxiété de performance. On se faisait dire « C’est juste une note, laisse-la de côté et continue. ». C’était dur de voir un de nos travaux noté considérablement plus bas qu’espéré avec tout le travail mis à l’arrière. C’était dur cacher nos notes à nos amis parce qu’ils en avaient obtenu des plus hautes que nous.

Le système de notation scolaire agit comme un outil de comparaison et de compétition entre les autres élèves. La création de plusieurs rivalités s’installe. Surtout quand les places pour quelque chose sont limitées. Par contre, ces fameuses notes ne vont et n’ont jamais défini la personne que nous sommes. Hors du contexte scolaire, cette notation ne vaut rien et ne sera jamais utilisée à notre égard. Notre potentiel n’est pas déterminé par un chiffre ou une lettre. Il est déterminé par la personne que nous sommes et les actions que nous posons.

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