Je suis médicamentée, car je prends et prendrai probablement toujours des médicaments. Non, je n’ai pas de problème de santé mentale, ni de maladies ni de problèmes physiques graves et non je ne suis pas une droguée!

Je prends des médicaments pour mon trouble du déficit de l’attention sans hyperactivité et ma dyspraxie. Être dyspraxique, c'est quoi? C’est un trouble qui affecte mon développement au niveau de l’exécution, de la planification, du contrôle et de la coordination de gestes/mouvements/tâches physiques dans mon environnement.

Pour clarifier, voici un exemple: bouger mes bras et mes jambes ensemble simultanément pour nager est une chose que je dois travailler pour réussir à faire, alors que pour la majorité, c’est anodin.

À l’âge de 9-10 ans, mes professeurs ont dit à ma mère que je devais aller voir un spécialiste, car mes notes étaient en chute, la moitié du temps j’étais dans la lune puis je manquais d’organisation. Après avoir vu un pédiatre, il a confirmé mon diagnostic et on m’a prescrit du Concerta de 18 mg pour une durée de trois mois afin de mesurer les effets sur moi.

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Pendant les premiers mois, on voyait une amélioration de ma concentration, une augmentation progressive de mes notes en moitié de quatrième année. On m’a ensuite augmentée à du 24 mg pendant une partie de ma cinquième année avant de m’augmenter à du 36 mg. J’ai fonctionné sur cette dose jusqu’à la fin de ma sixième année et juste avant que je commence le secondaire, ma mère m’a fait augmenter à du 54 mg, car elle voyait que le 36 commençait à faire moins effet sur moi. À 54 mg, j’ai fait mes trois premières années et un début de quatrième avant de moi-même décider de me faire augmenter à du 72 mg, car je voyais une diminution de ma concentration.

Depuis le début de ma quatrième secondaire, avec le 72 mg, ma vie va mieux. Elle va mieux, car je suis capable de ne pas tomber dans la lune, je suis capable de m’endurer dans mon corps, car lorsque je ne prends pas mon médicament, je ne m’endure pas, je ne sais pas quoi faire de ma vie et j’ai toujours envie de manger.

Depuis ma prise de médication, je suis beaucoup plus en mesure de m’organiser moi-même en fonction de certains facteurs dont mon trouble de développement. Même si cela m’apporte du bon, j’aurais aimé ne pas en avoir besoin pour me gérer davantage, pour ne pas expliquer le pourquoi ni à être définie par cela, mais aujourd’hui, je suis en paix avec cette réalité qu’est la mienne et je suis fière du chemin que j’ai parcouru.

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