Je n'ai pas le contrôle sur tout

J’ai appris une belle leçon de vie aujourd’hui.

Je ne peux pas avoir le contrôle sur tout. Je ne parle pas du contrôle dans le sens «contrôlante». Je ne manipule pas mes proches. Je parle de ce contrôle que l’on souhaite avoir sur ce qui nous entoure. Ça me rassure de savoir que c’est par mes choix et mes décisions qu’un évènement se produit. Ça me rassure de savoir ce qui va suivre. Ce qui va arriver.

Source: Pinterest

Je prévois les choses, car ainsi je n’ai plus peur. L’inconnu fait peur. La peur du vide. Je ne veux pas avoir peur du vide, du gouffre. Alors j’y lance des roches, de toutes les tailles, pour bien en évaluer la profondeur à l’écho qui s’ensuit. J’y laisse tomber des fusées de détresse pour l’éclairer le mieux possible le plus de temps possible. Je frôle les parois pour en tester la douceur. Je m’y aventure à pas timide. Je ne veux pas avoir mal.

Ce que j’ignore, c’est si je blesse des gens dans le processus. Ce n’est pas mon but. Je refuse d’avoir mal, c’est tout. J’ai de la difficulté à faire confiance. Quand je ne connais pas quelqu’un, je suis plus efficace qu’un agent du FBI. Je fais mes recherches. Cette personne ne me fera pas mal. Elle ne me trahira pas, car j’en saurai assez sur elle pour me protéger (ou pas si ce n’est pas nécessaire). Et elle en saura le moins possible sur moi. Tu gagnes ma confiance, j’ose me dévoiler. Ça, c’est mon contrôle. La vie est assez difficile et imprévisible. Je ne veux pas me jeter à corps perdu dans quelque chose dont je peux me protéger. Je ne me fie que sur moi-même. J’écoute et j’observe. C’est ça. J’observe. Trop peut-être. Trop longtemps.

Source: Pinterest

J’en apprends tellement sur les gens que je connais leurs réactions à l’avance. Je sais ce qu’ils vont dire ou faire. Mais voilà, je ne peux pas tout contrôler. J’ai réalisé que la vie peut parfois te laisser de belles surprises dans le fond du gouffre que j’aurais pu découvrir si je m’étais laissée aller. On s’entend, les bonnes surprises sont peut-être moins nombreuses que les mauvaises, mais elles valent le risque.

Alors à partir de maintenant, je vais appliquer ce principe. Arrêtez d’avoir peur du vide. Je vais savourer la chute et vivre avec le choc de l’arrivée. Aussi brutale soit-elle.