À toi (lui):

Évidemment tu liras ce texte comme tous les autres à ton sujet. Comme tu le sais, je suis pas mal meilleure à l’écrit quand je dois parler de mes émotions. L’écriture est la meilleure façon que j’ai trouvée lorsqu’il s’agit de canaliser mes émotions, qui sont parfois envahissantes.  J’étais persuadée que tu étais celui qu’il me fallait. Je me demande si je vais me sentir seule longtemps. Je déteste l’avouer, mais je suis tombée amoureuse. Je me sens abandonnée pendant que toi tu nous oublies. J’aimerais pouvoir remonter le temps pour profiter davantage de ce dernier baiser, sans savoir à ce moment que c’était la dernière fois que mes lèves étaient collées aux tiennes. Le moment est venu de sortir tous ces souvenirs de mon cœur et de ma tête, puis guérir tranquillement. 

Beaucoup de choses se sont produites depuis l’écriture de la deuxième partie de mon texte original « Je me soucie de toi, mais tu n’es pas disponible émotionnellement ». Plus d’un an s’est écoulé. J’ai vu cet automne la republication de mon texte et je me suis dit qu’il fallait bien que j’écrive la partie 3, comme j’étais finalement en couple avec lui. Finalement le temps m’a manqué et me voici.

 Aujourd’hui est une journée particulièrement sombre. Hier soir, ce fut la fin de notre relation de couple à ma grande surprise. Je me suis dit que quand les mots me viendront, j’allais écrire la finalité de cette histoire, pensant que j’allais attendre que l’émotion passe. Ce matin en me réveillant, le cœur débordant de tristesse, j’ai su que c’était le bon moment pour écrire ce qui suivra, dans le but de me libérer. 

À la fin de mon dernier texte, je mentionnais que j’allais devoir prendre une décision, chose que j’ai faite et que j’assume.  En effet, durant les semaines qui ont suivi (octobre 2021), je lui ai fait part que je ne pouvais rester près de lui s’il était incapable de me considérer comme un premier choix puisque de toute évidence, je ne suis pas une option. Cette conversation a débloqué quelque chose en lui et notre « relation » a eu un élan, suivi de plusieurs beaux moments qui se sont enchainés les uns après les autres.

Source : Mathieu Morissette et unsplash

Je me suis rapprochée de lui, de ses enfants et de sa famille que j’aime particulièrement. J’ai senti qu’il semblait plus enclin à me faire une place dans sa vie. Peu à peu il nous partageait sur les réseaux sociaux. Nous avions des projets, des envies de nous sentir vivre. Ensemble, nous étions sans tabous. Dans le lâcher-prise total. Mon dieu qu’il y a en eut des moments apaisants, des fous rires, des souvenirs… Nous avons même surmonté notre peur et nous avons sauté dans le vide, ensemble (un p’tit saut en bungee tsé).

En avril, pendant que l’on s’échangeait des textos un dimanche soir, j’ai vu sur Facebook qu’il avait ajouté sur son profil qu’il était en couple avec moi. Je savais ce que cela représentait pour lui et c’était gros. Peut-être que pour certains cela peut paraitre banale, mais pour moi cela voulait tout dire. Oui j’ai rêvé de ce jour où il allait officialiser les choses entre nous, même si dans notre quotidien c’était tout comme.  Il était prêt (enfin!) à montrer à tout le monde que j’étais la sienne. J’aimais l’idée de former équipe avec lui.  Avec sa vie de papa quasi  à temps plein, il avait peu de temps à me consacrer. Notre relation était comme cela depuis le début alors c’était correct. Nous avions même discuté à l’été dernier d’emménager ensemble lorsque le moment sera venu. Ce qui, je ne vous cacherai pas, m’enchantait. Je nous imaginais bien avec nos deux familles réunies pour devenir une famille reconstituée. 

La vérité, c’est qu’à plusieurs reprises durant la dernière année, j’ai senti des moments distants de sa part, comme décrit dans mes autres textes. Ce qui me générait de l’insécurité et de l’inconfort. Je travaillais ben fort sur moi pour lui nommer mes besoins et mes états d’âme, tout en marchant toujours un peu sur des œufs. Le 4 novembre dernier, ça l’a fait deux ans que nous étions dans la vie de l’un et l’autre. Deux ans à surfer pour ma part sur un fleuve agité de multiples émotions.

Il y a de cela deux semaines, il y a eu des moments ou encore une fois je l’ai senti ben loin dans sa tête. Puis le 24 novembre, il m’a mis sur pause sans avertissement, et ce, de façon un peu froide, disons. Je ne m’attendais pas du tout à ça !! Quatre jours à vivre avec ce sentiment d’impuissance et d’attente interminable. Quatre jours à attendre sans savoir quel sera le dénouement de la situation, car il m’a dit qu’il avait besoin de temps. Cette fin de semaine où je n’avais pas mes enfants et que j’avais si hâte de le voir comme j’avais besoin de lui à ce moment précis!  La raison de cette pause était simple. Il m’aimait à sa façon, mais il ne ressentait pas de « papillons ». Il était bien avec moi, j’avais en majeur parti tout ce qu’il recherchait chez l’autre, mais encore. 

 Source : Maryse Bellavance

Ouff, c’est comme si on m’avait lancé une brique en plein visage. Je comprenais ce qu’il me disait. J’avais simplement une vision différente de la chose…de nous. Les papillons sont éphémères. L’amour est à mon avis un sentiment beaucoup plus profond comme ressentir une forme de sérénité et d’apaisement en présence de l’autre. À ce moment je me suis rappelé le texte que j’avais écris quelques mois avant notre première rencontre : Ma réflexion sur l’amour.  Un sentiment de colère m’a envahi. Je me dis que comme il ne m’a jamais laissé plus de place dans sa vie qu’il aurait dû (parce que oui, quand on veut on peut), c’est assez difficile dans la situation actuelle de laisser la place à des papillons puisque l’on se voyait que très peu. Mais bon le but n’est pas d’argumenter sur le sujet. 

Au final l’amour fait mal. J’ai mal ! J’ai tellement mis de l’énergie à bâtir cette relation. Je lui ai donné à lui et ses enfants tout le temps et l’amour que je pouvais. Le « nous » existait-il vraiment? Je perçois avec du recul qu’il y avait sa vie avec ses enfants + moi. Je demandais très peu pour réaliser je me suis contentée de miettes. (En fait je ne l’ai pas réalisé, je le savais déjà). Je me disais que ce peu me suffisait s’il était sincère. En réalité je mendiais de l’amour et de l’affection. Outch ! Deux choses que je lui ai nommées plus d’une fois. J’ai compris qu’il était incapable de me le donner. Par moment, j’en veux même à elle, qui l’a brisé à ce point. 

Mon cœur croyait en quelque chose de beau. J’ai le cœur rempli d’amour et la tête remplie de questions. J’ai perdu mon chum, mon amant et mon meilleur ami. J’ai toujours été là pour lui, pour le soutenir et agir comme un booster d’énergie dans sa vie. Il me semble que c’est le principe d’un couple non?! Mais moi, qui me soutiens quand j’en ai besoin ?  

J’avais simplement besoin de mettre ma tête sur tes épaules et de sentir que tu tenais à moi un brin.

 

Malgré tout, on ne peut pas forcer l’amour. Accepter des miettes ne suffit pas. Nous devrions choisir quelqu’un qui non seulement est fier de nous avoir à ses côtés, mais qui saura aussi prendre les risques nécessaires pour nous garder. La bonne personne n’aura pas besoin de temps pour savoir si son amour est vrai, ou s’il y a quelqu’un de mieux qui l’attend quelque part. Mon homme ne devrait pas vouloir me laisser partir aussi facilement et il devrait réaliser combien je suis précieuse, sans vouloir paraitre prétentieuse. 

 

Source : Maryse Bellavance

Je dois me retrouver, me reposer parce que de l’énergie j’en ai donné plus que le client en demande.  Il est une bonne personne, ce n’est pas ça la question. Malheureusement je n’ai pas su le réparer et ce peu importe l’énergie que j’y ai mise. Mais…. on vit tous d’espoir naïvement.

« Pas à pas, deviens celle que tu es déjà » - Mylène Muller

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