Il était une fois, une petite fille aux cheveux foncés qui a vu ses seins pousser en même temps que ses poils.

Il était une fois, une petite fille qui avait tellement peur que les gens voient la repousse de ses mini-poils sur ses mini jambes qu’elle préférait porter des pantalons, même s’il faisait 30 degrés à l’ombre. (Je sais qu’elle est loin d’être la seule dans son cas. Toutes les mères des jeunes filles de 12 ans se demandent bien pour quelle raison leurs filles ne veulent plus porter de shorts ou de jupes. C’est pour ça.)

Il était une fois, une petite fille qui s’était secrètement fait la promesse solennelle que, dès qu’elle serait assez «riche», elle se ferait épiler au laser. Au y’iable les grandes dépenses. Dès que ses poils sont apparus, son désir de s’en occuper s’en est allé. Parce que, comme pour les règles, on a hâte de les avoir jusqu’à temps qu’on les ait/haïsse.

Je suis cette petite maintenant devenue grande. Le temps passe vite, mais maintenant ma paie est un peu plus grosse que l’allocation maternelle. Et, comme pour rendre la petite fille en moi fière, je me suis payée l’épilation au laser dès que j’ai pu (lire dès que j’ai fini mes études, commencé à travailler à temps plein, et décidé d’ignorer mes dettes). Je suis encore dans le processus, alors je ne peux pas parler du résultat final. Par contre, je peux vous dire ce que j’aurais aimé savoir avant de m’embarquer dans cette aventure.

Source : Centres-epilation-laser

1-Les rendez-vous sont courts!

Pour mon premier rendez-vous, l’esthéticienne a fait une exception en me recevant à la dernière minute, (après tout le monde). Je suis entrée, toute fébrile, pour me trouver dans une salle d’attente pleine. Euh quoi? Elle m’avait dit qu’elle faisait une exception pour moi, mais apparemment, elle avait pris d’autres appels entre temps! J’étais un peu inquiète de m’être trompée de place, ou d’avoir mal compris… Je voulais me faire épiler partout, après tout. Dans ma tête, j’allais être là pendant 2h. Est-ce qu’elle allait me passer après tous ces gens-là?

Non, elle m’a reçue entre deux rendez-vous, et 10 minutes après, j’avais payé et je ressortais de la clinique.

2-Allez-y préparée et rasée comme une Égyptienne.

Comme je le mentionnais, j’ai eu mon premier rendez-vous à la dernière minute. Heureusement que je m’étais rasée la veille parce que sinon, je n’aurais pas pu y aller. La raison est simple : la machine repère la racine des poils et va les brûler. Si vous n’êtes pas rasée, la machine ne fera pas la distinction entre votre poil complet et sa racine, et elle va vous brûler la peau. Ouaip, donc allez-y le plus fraichement rasée possible.

Et, of course, pas d’épilation possible.

3-Ce n’est pas aussi douloureux qu’on croit

Comprenez-moi bien, c’est loin d’être une sensation agréable. Mais si vous y allez pour la première fois, ne stressez pas trop en vous imaginant que vous allez vivre une torture. Non, si votre esthéticienne est bonne, vous n’aurez plus mal dès que la machine aura quitté votre peau.

4-Les résultats ne sont pas visibles instantanément

Après ma première séance, j’ai remarqué qu’ils poussaient moins vite. Mais c’est tout.

5-Le prix à payer pour ne plus jamais avoir besoin de se raser est assez élevé

Métaphoriquement et littéralement. J’ai payé presque 1000$ pour l’instant, et je pense que je vais avoir payé près de 2000$ une fois le traitement terminé pour de bon. Mais ça, on s’y attend. Ce à quoi je ne m’attendais pas, c’était d’avoir maintenant l’obligation de me raser 2x par semaine. Bon. L’été, je me rase déjà 2x par semaine, parfois plus, mais l’hiver?

Good God, je suis célibataire, je porte des pantalons et je hais les rasoirs : je m’en sacre d’être poilue comme un ours sous mes vêtements. Mais maintenant, j’ai le devoir de me raser 2x/semaine (en plus, je pense que pour la plupart d’entre nous, il n’y a pas grand-chose à raser après seulement 3 jours). Franchement, j’essaie de me consoler en me disant que ce sont les dernières années de ma vie où je vais avoir besoin de faire cette corvée.

6-Vous allez probablement vous interroger face à vos propres motivations

Une de mes amies m’a dit que si je voulais arrêter de me préoccuper de mes poils, je n’avais qu’à les laisser pousser – que le rasage était une conception sociétale qui a été conçue pour qu’on plaise aux regards des hommes et qu’on doit se défaire de ce dictat, etc etc. Je suis totalement d’accord avec elle, et je me suis longuement questionnée à savoir pour quelle raison je voulais me débarrasser d’eux.

Pour les autres ou pour moi? Et puis, j’ai réalisé que 1) il n’y aurait aucun mal à le faire pour les autres si ça me rendait heureuse en même temps et que 2) ma motivation première était la délicieuse sensation des jambes fraichement rasées dans un lit aux draps fraichement changés. Je pense que ça dit tout.

Source : Bienparetre

Alors, franchement, si vous désirez vous lancer comme moi, n’hésitez pas. Je pense que l’investissement se rentabilise assez vite considérant tout les produits de rasage et d’épilation dont on ne se servira plus jamais.

Eh, on en aura jamais plus besoin... Entendez-vous le choeur grégorien chantant des Alléluias ou j’hallucine?

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