On associe souvent l’action de pleurer à quelque chose de négatif ; à la tristesse, à la grisaille, etc. Plusieurs essaient de retenir leurs larmes, de tout retenir en dedans, ou trouvent des excuses du genre : Ah, c’est rien, je suis seulement fatigué, je sais même pas pourquoi je pleure!

Ou encore : Je ne suis pas triste, j’ai seulement bâillé et j’ai comme quelque chose qui me gratte dans l'œil!

Bref, tout pour ne pas se laisser aller. Tout pour montrer que tout va bien, qu’il n’y a pas de problèmes. 

Moi, j’aime ça, pleurer. 

Bon, pas tout à fait!

Je n’aime pas le fait que ça rende mon visage tout rouge et mes yeux tout gonflés. Ou alors que ça remplit mon nez à un point où je ne peux plus l’utiliser (trop de détails, désolée!) et que j’aie l'air vraiment misérable (je ne suis vraiment pas comme les petites madames qui gardent le visage lisse et beau lorsqu'elles pleurent dans les films). 

Mais j’aime l’effet qui vient après. C’est libérateur, pleurer.

Dans un certain sens, ça aide à se relaxer puisque ça fait ressortir un trop plein d’émotions. Qu'elles soient parfois négatives ou même positives ; elles peuvent souvent s’accumuler. On se sent plus léger après avoir pleuré. Ça m’arrive quand même souvent de me sentir découragée, par moi-même ou par les évènements qui surviennent. Ou alors d’être stressée, anxieuse, ou simplement de me réveiller un matin en me sentant bleh. Dans ces moments-là, la solution qui fonctionne le mieux pour que ça passe, honnêtement, c’est de pleurer!

Vivre pleinement sa tristesse (ou autre émotion), ça fait tellement du bien ! 

Je me considère comme quelqu’un d’assez (très) sensible. Ça ne m’en prend pas beaucoup pour avoir les larmes aux yeux. Avant, j’essayais fort de ne pas le laisser paraître, parce que je voulais garder une certaine attitude, ou par orgueil, peut-être. Mais je me suis rendue compte que, peu importe les efforts que j'investissais pour rester positive, pour ravaler mes sanglots ou pour avoir une poker face, ça finissait toujours par exploser. Et lorsque ça arrivait, c’était toujours un moment vraiment désagréable. Ce que je gardais en dedans devenait juste trop. 

Maintenant, j’essaie d'être beaucoup plus à l’écoute de ce que je ressens et quand la petite boule me pogne dans la gorge, j’honore ce sentiment. Je pleure un petit (ou un gros) coup! Et il faut normaliser cela! Les gens ont encore trop souvent tendance à associer le fait de pleurer à de la faiblesse (“Ressaisis-toi! Arrête de pleurer!”), alors que c’est un sentiment tellement normal. 

Je suis d’avis que de vivre nos émotions lorsqu’elles se présentent à nous, sans aucune retenue, contribue grandement à notre bien-être mental. Je vous encourage fortement à l’essayer !

Bref, pleurons un peu, et soyons heureux ! 

Source de l'image de couverture : Unsplash

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