Me déplacer de ville en ville au Nicaragua était sans contredit l'élément que je redoutais le plus en voyageant seule, car on reproche au Nicaragua d’avoir un système plutôt « broche à foin ». Bien qu’il ne soit pas officiellement établi comme il l’est ici au Québec, il existe et c’est fascinant de voir à quel point il est facile à utiliser. C’est d’ailleurs la raison qui m’a poussée à vous partager aujourd’hui mon expérience sur les routes de ce pays; le Nicaragua est vraiment une destination idéale pour un premier voyage, car tout est si simple!

Voyage, Nicaragua, Mode de vie

Source : Rosalie Bélanger

Sans rien vous cacher, il est certain que durant la première semaine, j’ai eu peur de rester au pays pour le restant de mes jours, mais je me suis vite habituée au vibe nicaraguayen et plus ça allait, moins je me faisais de souci, car bien qu’on en ait pas toujours l’impression immédiate, on finit toujours par arriver où on le souhaite! Ça fait partie de l’expérience globale et je ne changerais rien quant à mes décisions! Pour ma part, j’ai expérimenté la plupart des transports possibles là-bas : le taxi, le microbus, l’autobus de ville, les fameux chicken bus et j’en passe!

J’ai pris le taxi à une ou deux reprises, mais mon budget ne m’a pas permis de continuer à bénéficier de ce service pourtant si rapide; pour un trajet de 20 minutes à Managua, il m’en coûtait 15$ US. Mon coup de cœur va aux « chicken bus », ces autobus scolaires repeints et bondés de gens qui prennent malheureusement beaucoup plus de temps que la normale à se rendre à bon port, mais qui m’ont jetée au beau milieu de la culture nicaraguayenne avec le brouhaha espagnol qui venait de tous les côtés, les chansons chantées à tue-tête et les rafraîchissantes fresca (boisson gazeuse énormément consommée au Nicaragua) aux mains de chaque passager.

Par contre, si tu es claustrophobe et que tu tiens à ton espace personnel, je ne te le conseille pas ! J’ai fait un trajet d’une heure à moitié assise sur mon banc, car il y avait l’équivalent d’une famille complète qui partageait ce même petit espace. De plus, la température ambiante du véhicule doit excéder celle d’un sauna et l’espace disponible est comparable à celui de la foule de Metallica lors du Festival d’été. Courir un marathon ne m’aurait même pas donné aussi chaud, mais pour 2$ US, j’ai accueilli l’expérience à bras ouverts !

Autobus, coloré, Nicaragua

Source @thesandyfeet

Pour un trajet un peu moins funky, mais plus rapide, il y a les microbus, qui accueillent environ 14 personnes et qui t’amènent plus rapidement d’une ville à l’autre pour quelques dollars de plus.

Pour les horaires de passage et les emplacements des stations d’autobus, je demandais toujours aux gens du coin; ils se font un plaisir de t’aider ! Tout est très accessible dans chaque ville. Lorsque j’étais à la station de Managua, j’ai crié « Granada! » pour m’y rendre et un homme m’a pris le bras et m’a poussée dans l’autobus qui s’y rendait; si ça ce n’est pas du service, alors je ne sais pas ce que c’est !

Si tu prends la merveilleuse décision de visiter l’île d’Ometepe, je t’oblige (Eh oui !) à louer un quatre-roues, un scooter ou une moto ! Ayant toujours rêvé d’avoir mon propre scooter et aussi étant l’option la moins dispendieuse, j’ai choisi ce véhicule ! Il existe des autobus sur l’île, mais le service est vraiment mauvais, alors avoir mon propre moyen de transport reste la meilleure décision prise sur cette petite île ! M’arrêter quand je veux, où je veux et à la fréquence que je veux, ça n’a pas de prix ! Pour quatre jours, j’ai déboursé 60 US$, mais c’était un excellent investissement !

moto, voyage

Source : Rosalie Bélanger

Bien que certaines promenades te fassent regretter de ne pas avoir choisi un autre moyen de transport, rappelles-toi ton bon vieux dicton qui dit que tous les chemins mènent à Rome ????

Au plaisir de t’avoir aidé(e)!

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