J’ai passé le cap de la trentaine et je suis maintenant rendue à 31 ans. Je n’ai pas senti grand-chose de différent dans la nuit du samedi au dimanche, mais j’ai la tendance de fêter sur 3-4-5 jours en disant à tous: Ah, mais c’est mon anniversaire alors pas de rouspettage. Mon année a été cependant assez chargée avec la grossesse et l’arrivée des jumelles. Il y a eu la phase d’adaptation dans notre nouvelle maison (je tiens à souligner que c’était ma première maison achetée avec un copain et une hypothèque commune). La première fois que je faisais un testament, un mandat d’inaptitude, que je prenais environ 1001 assurances différentes, bref ça donne un coup de vieux toute cette paperasse, mais ô combien nécessaire quand les plans de vie à deux se transforment en plans de vie à quatre. En 2019, je n’avais plus simplement ma petite personne à m’occuper et me préoccuper, mais maintenant deux petites perles s’ajoutaient.

genevieve asselin-demers alex casabon jumelles photo de familleSource image: Geneviève Asselin-Demers

Je n’ai pas vu mon visage, mes rides, mes plis de cou ou ma peau changer en fonction de l’année qui venait de s’ajouter au compteur. Bien sûr, mon corps a changé dans les derniers mois avec un accouchement de jumelles, on ne peut pas s’attendre à avoir le même corps durant les 12 mois de l’année: je suis passée du 6 packs à un immense packs de 18 livres pour enfin revenir à mon poids avec un petit peu de peau lousse et étirée (et une hernie ombilicale en prime!).

J’ai vieilli, mais je ne le réalise pas encore ou j’essaie de ne pas y penser. Le corps aussi vieillit, mais ça je le ressens. Avec mes nuits plus courtes et le manque de sommeil causés par l’arrivée des petits bébés, il est plus difficile de reprendre le dessus et de récupérer, les cernes arrivent plus vite et repartent plus difficilement. L’irritabilité fait son oeuvre et le couple est mis à rude épreuve. Mais quand on vieillit, on s’assagit, on se met à la place de l’autre, on comprend mieux, on accepte plus facilement, on pardonne plus rapidement et on apprend le laisser-aller, le lâcher-prise, les concessions et les compromis.

J’ai vieilli d’un an, mais j’ai le même temps au compteur pour le demi-marathon (à suivre sur le marathon qui arrivera prochainement). J’ai malheureusement plus de blessures, plus de petites tensions, étirements, douleurs récurrentes et les bobos prennent plus de temps avant de partir. Je me rappelle mes chutes lorsque j’étais jeune, il suffisait de me dire : parti le bobo que je me retrouvais sur mes deux jambes à courir à nouveau et le lendemain, je n’avais aucune courbature. Les choses ont changé, je me relève à cause de mon orgueil, je continue à courir à cause de mon caractère fonceuse, mais le lendemain est une autre histoire: les courbatures sont au rendez-vous, et ce, pour quelques journées d’affilées.

genevieve asselin-demers demi-marathonSource image: Geneviève Asselin-Demers

Je m’alimente bien, même mieux que lorsque j’étais jeune. Peut-être plus consciente de ce que je mets dans ma bouche, j’ose espérer augmenter mon espérance de vie en m’alimentant convenablement, en diminuant mon stress, en m’entraînent, en m’assurant d’avoir le bon nombre d’heures de sommeil. Bref, avec la vieillesse vient la sagesse et on prend conscience qu’il y aura inévitablement une fin et que les derniers milles, on veut les vivres à fond, en santé, avec un corps en forme et plein d’énergie.

Je me suis blessée dans le passé, je me suis infligée du mal: en m’entraînant peut être un peu trop, en ne m’alimentant peut-être pas suffisamment, en stressant pour des pacotilles ou tout simplement en m’exigeant trop, tout le temps. Le temps passe, on apprend, on comprend, on retient, on applique et on change.

Et oui, je suis rendue à 31 ans, j’ai encore beaucoup à apprendre. Je m’améliore d’années en années. Je travaille sur moi et je suis fière des accomplissements que j’ai pu réaliser. Il est rare qu’on s’arrête, alors prenez le temps le jour de votre anniversaire de vous regarder à pareille date l’an dernier et de vous questionner sur ce que vous vous étiez dits que vous alliez travailler. Pour ma part, je travaille une chose, une facette de ma personnalité, un irritant, un défaut et j’y vais à fond. Rien ne sert de vouloir trop, trop vite. Je sais que j’ai plusieurs défauts, mais en améliorant un à la fois... d’ici 15-20 ans, je serai sûrement une toute autre personne avec quelques défauts en moins et des qualités à plus savoir quoi en faire…

Source image de couverture: Pexels
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