Du 20 au 25 août s’est tenue la 18e édition du Festival Mode & Design de Montréal. Pour l’occasion, j’ai eu la chance d’aller à la rencontre de Élisabeth Rioux (Hoaka Swimwear), Sofia Sokoloff (Sokoloff Lingerie) et Andréanne Marquis (Womance), trois femmes québécoises dans le milieu de la mode, aux profils très différents.

À quoi ressemblent leurs réalités et quels sont les principaux défis à relever dans l’industrie au Québec? Voici un bref topo de ce que j’ai appris!

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L’importance de l’image de marque

L’image vend beaucoup. Lorsqu’elle a lancé Womance, Andréanne Marquis a misé sur son visage et sa notoriété pour faire connaître sa marque. On la voyait partout sur son site Internet et ses affaires allaient très bien… jusqu’à ce qu’elle décide de dissocier sa marque de son visage!

Aussi, se spécialiser dans un créneau est gagnant. Mieux vaut être expert dans son produit que d’offrir trop de diversité, dans un souci d’être une référence sur le marché, de cibler sa clientèle et d’économiser les coûts de production. C’est entre autres pourquoi Sofia Sokoloff s’en tient à la lingerie et Élisabeth Rioux aux maillots de bain. Quant à Andréanne Marquis, elle dit vouloir concentrer ses efforts sur le marché de la maternité dans la prochaine année. Quasi impossible de rivaliser, sinon, avec les géants de l’industrie.

Des stratégies de marketing complémentaires pour satisfaire le client

De nos jours, démarrer en affaires peut être assez simple. En effet, beaucoup de compagnies naissent du Web. Elles font la vente et la promotion de leurs produits en ligne seulement, éliminant ainsi les coûts associés à la location d’un local. Elles utilisent les réseaux sociaux pour tester une multitude de choses à peu de coûts et avoir le pouls des clients en direct. Par exemple, elles diffusent des capsules « Behind the scene », elles invitent les clients à commenter les produits, etc.

Mais il faut se démarquer, car la compétition est forte et le client complexe!

À ce sujet, les trois femmes rencontrées sont unanimes : Le Web ne suffit pas à lui seul pour satisfaire le client. Ce dernier a aussi besoin de toucher, voir et essayer le produit. C’est pourquoi Andréanne Marquis a testé récemment des boutiques éphémères Womance dans quelques centres commerciaux, et Élisabeth Rioux pense ouvrir une boutique Hoaka Swimwear à Hawaï ou New York. Mais attention! Les employés dans les boutiques devront faire vivre une expérience « shopping » au client, et non pas juste mettre du linge sur des supports.

Aussi, les compagnies doivent absolument tenir compte de la diversité culturelle et sociale qui forme la société dans leurs stratégies de marketing. Fini un seul gabarit de mannequin « type »!

La clé : bien s’entourer et persévérer

On peut se lancer en affaires pour différentes raisons. Mais une chose est certaine : Plus la compagnie grossit, plus il faut s’entourer de personnes complémentaires à notre profil, que ce soit de créatrices, instinctives ou femmes d’affaires, comme les trois profils des femmes rencontrées au FMD. Il en va du succès des affaires et de la rétention du personnel! À ce sujet, il faut savoir qu’il y a actuellement un besoin criant pour la main-d’œuvre manufacturière à Montréal, essentielle pour les compagnies créatrices de produits.

Finalement, malgré les critiques ou les embûches, l’essentiel est d’apprendre de ses erreurs et de persévérer. À ce sujet, Élisabeth Rioux souligne que les Québécois ont tendance à critiquer l’utilisation de la langue anglaise ou des dollars US par les compagnies locales, pourtant  nécessaires pour qu’une compagnie perce à l’international.

Au lieu de ça, encourageons les affaires de chez nous!

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