Dans la vie, j’apprends généralement à partir d’expérimentations. Comme en mathématiques, par essais et erreurs. C’est comme ça que je comprends le fonctionnement des choses et où sont les limites. Je comprends mieux la dynamique, je me sens plus en confiance et en contrôle.

Le problème, c’est que je n’ai pas accumulé beaucoup de relations de couple. J'ai donc très peu « d’expériences » valides pour forger mon jugement sur la chose, pour m’aiguiller un peu là-dedans. Je me base alors sur les clichés, les idées préconçues, toutes ces belles phrases que nos proches aiment tellement nous dire quand on est célibataire (et parfois un peu blasé). Et il n’y a rien de faux là-dedans, rien de mal, mais il reste que c’est un peu plus compliqué que ça, au bout du compte...

Amour, couple, cheveux long, main dans la mainSource image : Unsplash

« Quand ça va être le bon tu vas le savoir ! » Oui… et non ! Oui, il y a un feeling vraiment différent qui survient parfois, celui qui fait que tu as hâte de revoir la personne, que tu y penses de plus en plus, que tu as envie de le crier au monde entier. Le sentiment qui te fait dire que, lui, ne sera pas comme les autres, qui te donne la curiosité d’en savoir plus, qui te donne envie de fermer ton Tinder. Et c’est vraiment grisant, cette impression de marcher sur un nuage. MAIS, il reste que ça n’est pas de la magie, que tout ne se place pas tout seul, sans effort, sans volonté et qu’on ne se réveille pas un matin soudainement en couple. Reste qu’une relation ça se construit et que c’est dans ce processus qu’on peut vraiment savoir si c’est « le bon » et le seul.

Tout d'abord, il faut que ce soit simple. Je suis toujours sur la défensive quand quelqu’un dit vouloir une relation « simple ». J’ai souvent l’impression que ça réfère à ne pas avoir d’attache émotionnelle, parce que dans mon livre à moi, il y a un niveau minimal de complexité requis quand on construit une relation de couple. On ne s’en sauve pas. Par contre, pour avoir vécu les deux extrêmes, je reconnais que les gens qui me complètent le plus sont ceux avec qui j’ai l’impression que tout se règle facilement. L'impression qu’il n’y a pas de conflits, de manipulations, pas de jugements, pas de dramas. Donc oui et encore oui à la simplicité dans le couple, tant que ce mot signifie la même chose pour les deux personnes concernées.

Fie-toi à ton instinct

Dernièrement, je me questionnais sur les règles non écrites ou les conventions du dating. Je me demandais : À partir de quand est-ce normal et acceptable de parler d’exclusivité? À partir de quand peut-on parler de ce qu’on souhaite dans la relation et au-delà? Quand est-ce qu’on passe du stade fréquentation à celui d'en couple? Il est où le mode d’emploi? Une amie m’a répondu de me fier à mon instinct, chaque relation étant différente. C’était finalement un bon conseil, que j’ai suivi d’ailleurs, mais ça m’a tout de même donné l’impression d’avancer en terrain miné. J’ai l’impression que « l’instinct », c’est en fait de pouvoir identifier et verbaliser ses attentes dans la relation.

La clé, c’est la communication et l’honnêteté. Probablement la phrase la plus populaire d'entre toutes. On ne peut pas vraiment être contre ça. Une bonne communication permet d’exprimer nos besoins respectifs et parfois, de s'entendre sur certains compromis, lorsque nécessaire. Ça nous permet d’être sur la même longueur d’onde et c’est une façon de manifester notre respect pour l’autre. L’honnêteté, par rapport à nos actes et nos valeurs, est également primordiale, mais il y a quand même la notion de jardin secret et de partage de vulnérabilité avec laquelle il est parfois difficile de jongler. On dit qu’exprimer sa vulnérabilité à l’autre rapproche, ce qui est vrai à condition qu’il y ait réciprocité de la confidence et de l’écoute. Cela ne veut pas dire que toute personne mérite une confiance complète dès le début et il est normal, j'imagine, de garder son jardin secret. Le défi étant de décider ce qui doit être partagé et ce qui peut ne pas l’être.

Dans la vie, j’apprends avec des expériences… mais je n’ai pas envie de faire de mes relations un laboratoire. Principalement, parce que je ne souhaite pas « des » relations, mais une seule qui fonctionne. La clé est donc probablement de construire cette relation avec une personne qui saura accueillir mes tentatives maladroites.

Source image de couverture : Unsplash
Accueil