Comment j'aurais pu savoir que du jour au lendemain, ma vie, mes perceptions, ainsi que mes habitudes allaient toutes changer? Changer aussi rapidement que notre fameuse météo au Québec! On annonce soleil lundi matin, pis finalement, il pleut. Donc au final, on n'est jamais vraiment sûr de ce qui peut arriver. C'est un peu ça l'histoire de ma vie. Celle que je vais à l'instant vous raconter. Ne soyez pas surpris si, dans ce récit, il n’y a pas de princesse, ni de chevalier. C'est le but. C'est tout à fait normal. Je vais plutôt aborder les sujets de la santé mentale et de la maladie mentale. Sujets que peu de gens comprennent véritablement. Pourquoi est-ce qu'en 2020, la santé mentale est encore considérée tabou? Oui je souffre. Ne le vois-tu pas? Non, et c’est normal, puisque c'est dans ma tête que le tout se passe! Ça fait même déjà un bon moment que je me sens ainsi. Ça va au-delà du stress et de l’anxiété. Mon corps a tout simplement décidé de lâcher, sans prévenir. Ça a l’air que Dame Nature a de la misère à gérer les tempêtes ces temps-ci. Faut pas lui en vouloir, elle fait sa job. C’est peut-être pas la meilleure job qu’elle fait, mais au moins, ça nous fait réfléchir. C’est peut être dur ce que je dis, mais à un moment donné, faut l’entendre. Ça fait peut être mal à entendre, mais ça doit être dit!

femme, fenêtre,rideaux blancsSource image : Unsplash

J’ai 17 ans, un stress post-traumatique avec un trouble de déréalisation et dépersonnalisation: je pense que j’ai pogné le gros lot au six quarante neuf. Je l’ai pas payé cher le billet en plus. Le pire dans tout ça, c'est que ça touche la majorité des gens autour de nous. Sauf que peu de personnes décident d’en parler et de s’exprimer sur leurs situations, par peur du jugement ou bien des préjugés. Pourtant, c’est un sujet tout à fait normal, puisque la plupart l’ont vécu. Ce qui me frustre le plus en 2020, c’est de voir qu’il y a encore beaucoup de tabous et de préjugés face à la maladie mentale et à la santé mentale. Il n'y a pourtant aucune honte au fait de ne pas se sentir bien. Ça ne fait pas de toi une personne différente! Pour ma part, je l’accepte. C’est vrai que ça n'a pas été facile au début. Je ne pensais jamais sortir de ce tunnel sans fin. À un moment, j’ai même pensé que ce tunnel allait s'effondrer. Mais si j’ai réussi à tenir et garder espoir, c’est que je pense que j’ai quelque chose à accomplir. J’ai besoin d’aider des gens qui sont passés par là, car on n’est jamais seuls.

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