Dans ma vie, j’ai croisé plusieurs gars, plusieurs hommes. Des fins et des pas fins. Certains que j’ai aimés, d’autres que j’ai joués. Il n’y a rien à faire, je fonds, je fige, je suis à toi, je ne vois plus que ton visage dans mon bol de céréales. Parfois, on ne choisit pas quand ça arrive, ni avec qui. Parfois, on choisit, on s’ouvre, on se découvre, on tente sa chance et on se plante.

Des descriptions, des noms inventés qui les caractérisent, c’est un peu une thérapie, je dois les laisser aller. Ils ont laissé leur marque et elle ne s’effacera jamais, j’apprends à vivre avec leur souvenir.

Mister Big Shot

SuitSource : Pixabay

On a commencé notre relation en sachant qu’elle avait une date d’expiration. Dès notre premier rendez-vous, nous avions des idées folles, nous étions connectés. Je savais aussi que tu voulais partir, changer d’emploi, changer d’endroit. Je pense que ce qui me plaisait chez toi, c’était ton ambition. Ça faisait changement. On s’était croisés un an plus tôt dans une fête. On ne s’était pas parlés, on s’était regardés, on s’était accrochés. J’étais en couple, tu avais autre chose en tête. La vie a fait en sorte qu’on se retrouve, que le timing soit presque bon. Presque. Tu m’as surprise plusieurs fois. Tu me faisais du bien, c’était simple. Je me suis attachée, j’aime penser que toi aussi, au moins un peu. Je t’ai aidé et soutenu quand tu m’as dit : « Je vais aux États-Unis ». J’étais là pour corriger ton CV et parler anglais avec toi. J’aimais ça, je pouvais t’apprendre des choses. Puis, tu es parti. Ça m’a fait mal, plus que j’aurais aimé. Tu es revenu, je suis allée te voir, mais c’était trop tard, la relation avait expiré.

Cocky Boy

Champagne
Source : Pixabay

J’étais en couple, j’étais heureuse… Est-ce que je l’étais vraiment? Sûrement pas, car je l’ai trompé avec toi. Tu respirais la confiance en toi et le sexe, j’avais décidé que je te voulais, j’avais besoin de t’avoir. Tu sentais bon, tu étais gentil. Le destin a fait en sorte qu’on se retrouve, pas tout à fait à jeun, ensemble, seuls, le soir. C’était bon, c’était doux, c’était le début. J’aimais que tu te foutes de tout. Tu avais une assurance à la limite de l’insolence. Tu étais un homme, un vrai. On a continué ça. Tu me traitais comme une princesse : champagne, tartare, restaurants. J’ai dansé pour toi, tu as chanté pour moi. Je savais que tu voyais d’autres filles, ça ne me dérangeait pas, je savais que tu reviendrais vers moi. Puis un jour, tu as arrêté. J’étais redevenu une fille normale à tes yeux. Banale. Puis je t’ai vu refaire le même manège avec d’autres. Je ne suis pas spéciale. Je protège mon cœur maintenant.

L’homme parfait

Mariage
Source : Unsplash

Tu es tout ce que j’ai toujours voulu. Sur papier, si j’avais eu une liste, à chaque ligne il y aurait eu un crochet. Tu étais beau, musclé, mature, drôle, sportif, tu aimais les chiens, tu m’aimais comme j’étais... Je me suis lancée dans le vide, j’ai sauté dans tes bras, tu étais à moi et j’étais à toi. C’était parfait. Tout était bon. Une ligne droite. On aurait sûrement pu bâtir notre vie ensemble. J’ai décidé que je ne méritais pas ce bonheur, ce chemin tranquille. J’ai tout fait exploser. Je ne voulais pas me caser, j’avais peur de me tromper... et pourtant comment j’aurais pu avec toi? Aujourd’hui, je comprends qu’on a été trop rapide. Je n’étais pas prête, tu étais à vélo 10 km devant moi. Je m’en veux encore de t’avoir laissé partir, toi l’homme parfait, l’homme de mes rêves.

Toi

Coucher soleil
Source : Pixabay

Je t’ai aimé toi et je pense que je t’aimerai toujours. Tu étais différent, d’un autre monde, on aurait dit. Début de relation parfaite. Je me sentais adulte avec toi, on faisait un beau couple juste assez et pas assez pour que ça fonctionne. Malheureusement, je portais sur mes épaules un lourd bagage que je n’avais pas encore sécurisé et bientôt je te rajouterais à ma charge. Ce que je ne savais pas, c’est que tu avais tes propres démons avec qui tu n’avais pas encore fait connaissance. Comme j’avais déjà des outils, je t’ai aidé. Je t’ai aidé au mieux de mes connaissances avec mes limites tout en essayant de garder la tête hors de l’eau. On a fait ça longtemps nagé sur place, piler sur la tête de l’autre pour sortir la sienne et respirer. Un jour, ç’a été assez. Notre relation n’en pouvait plus. Elle a commencé à se désintégrer. On essayait de recoller les morceaux, on n’était pas assez rapides. On se disait que ça allait aller. On a commencé le ballet du je t’aime, moi non plus, reviens, je ne veux pas de toi. On s’est laissés et on est revenus l’un vers l’autre une fois de trop. On s’est manipulés chacun à notre façon. Je t’ai fait de belles marques sur le cœur et tu en as laissées sur le mien. Des marques d’affection. Je m’excuse.

Source image de couverture : Pixabay

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