La semaine dernière, c’était la fête des pères. C’est particulier pour moi, car même si mon père biologique est toujours vivant, qu’il y a une communication qui perdure entre nous deux, cette journée je la prends pour fêter et remercier mon beau-père (le chum de ma mère). Pourquoi? C’est simple, du moment où il est arrivé dans ma vie, au premier moment ensemble, j’ai ressenti quelque chose de particulier avec lui, une connexion semblable à celle que ma mère et moi avons, mais que je n’ai et n’avais pas avec mon vrai père. Les évènements que je vous raconterai ci-dessous renforcent ce lien unique.

fille seule quai aloneSource image: Unsplash

Dès l’âge de 7 ans, mon père et ma mère se séparent et déjà à ce moment, l’homme qui deviendra mon beau-père est présent, mais en tant qu’ami de mes parents et ma famille. Dès l’officialisation de la séparation entre mes parents, ma mère commence une nouvelle relation avec lui. S’en suit du déménagement de tous dans une nouvelle ville, une garde partagée, de nouveaux emplois et du diagnostic de bipolarité et de troubles de l’humeur de mon père. Ce problème de santé mentale n’aide pas, car sa médication n’était et n’est toujours pas prise sur une base régulière, il n’est pas plus un adulte responsable et mature. Cela faisait en sorte que cela devenait épuisant (il fallait que je sois ce que lui n’était pas en même temps que mon rôle d’enfant) et démoralisant pour moi d’aller chez lui, même si cela n’était que pour deux jours, une fin de semaine sur deux. Démoralisant, car moi et mon père ne faisions rien, car c’était des excuses à la tonne qui mises bout-à-bout pouvaient faire un collier. De plus, le soutien et la présence qu’un père apporte à son enfant sont deux choses qui étaient aussi absentes de sa part qu’une mouche dehors en hiver. Ces choses, je ne les sens pas encore aujourd’hui de la part de mon père. Je sais que ce sont ces expériences et grâce à ma mère et lui qui font en sorte que je suis ce que je suis, mais tout ce qu’un père représentait à mes yeux, tout ce qu’il devait m’apporter ne venait pas de lui, mais de mon beau-père.

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Cet homme a su combler le rôle que mon père n’a pas réussi, il a su m’aimer non pas comme sa belle-fille, mais comme si j’étais la sienne. Il a su m’épauler et épauler ma mère dans les situations difficiles, car il a vécu un peu une relation semblable à celle que j’ai eu avec mon père et des émotions semblables aux miennes qui ont guidé ma mère. Il a su être présent, être à l’écoute, être drôle, être autoritaire quand il le fallait, être quelqu’un en qui je pouvais avoir confiance. Il a su être un modèle, un protecteur. Il est devenu mon deuxième parent, mon autre mère, mais version masculine. Il a su devenir mon père dans mon cœur.

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