Je ne vais rien vous apprendre en vous disant que la décision de se séparer en tant que couple est difficile. Lorsqu'en plus on a un ou des enfants… ça devient crève-cœur. Tout de même, il faut faire des pas dans la même direction afin de faire une bonne équipe avec l’autre parent. Oui il faut le faire pour soi, mais surtout pour notre enfant.

Trop souvent on entend parler de rupture familiale qui ne se passe pas bien. Des familles qui vont en cour ou encore des parents qui entrainent les enfants là-dedans et qui se chicanent. Évidemment, quand ça va mal on n’a pas trop de contrôle sur la façon dont ça peut dégénérer. C’est pour cela qu’il faut respirer un grand coup et s’assoir ensemble afin d’établir les priorités et marcher dans la même direction.

Il y a plusieurs choses qu’il faut prendre en considération. Par exemple, la garde de l’enfant, l’argent, la façon de gérer l’échange, etc. Il y a aussi une progression dans les décisions. Ce ne sont pas toutes les décisions qui pourront se prendre dans la semaine suivant la rupture. Il faut laisser la poussière retomber, c’est important. Souvent, un des parents est prêt tandis que l’autre est plus blessé. Afin d’éviter de s’estropier davantage, il faut se mettre dans la peau l’un de l’autre.

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Mon mot d’ordre : Mettre de l’eau dans son vin et choisir ses batailles.
C’est quelque chose que je pratique au quotidien, parce que même si on s’entend bien avec l’autre parent, nous sommes deux humains distincts avec des façons de faire différentes et ça peut parfois être difficile!

Voici une piste de choses à prendre en considération lorsqu’on se sépare :

1- Les deux parents croient que l’autre fait toujours de son mieux en fonction du meilleur intérêt de son enfant.
Il faut arrêter d’essayer de tout contrôler et il faut se dire que l’autre parent fait de son mieux. Certes, il ne fera pas les choses de la même façon que toi, mais il fera ce qu’il juge bon et bien pour son enfant. C’est tellement important de faire confiance, sinon tu t’embarques pour plusieurs années sans dormir et à perdre tous tes cheveux à cause du stress.

2- Les deux parents croient que l’autre est toujours le meilleur gardien possible de l’enfant en cas d’imprévus.
Lorsque tu as un imprévu au travail ou la fin de semaine, c’est un respect mutuel de demander à l’autre parent en PREMIER s’il peut garder l’enfant. De cette façon, ça montre à l’autre parent son importance et en plus, qui sait, peut-être qu’il s’ennuyait et qu’il voulait faire une activité avec son ou sa petit.e? De plus, quand on y pense nos enfants aiment se faire garder, mais ce sont les parents qui s’occupent le mieux de leurs enfants.

3- Les parents se consulteront sur les grandes questions concernant l’orientation, l’éducation et la santé de leur enfant et les documents sur ces thèmes seront accessibles à chacun des parents.
Quand il est question de grandes décisions, pas question de les prendre en solo. Il faut informer l’autre parent pour tout ce qui touche à l’enfant. Par exemple, avec le père de mon fils ce que je fais c’est que nous nous rencontrons environ une fois aux deux mois pour se jaser de notre petit. On parle de garderie, de routine dodo, des difficultés à la maison, des choses qui vont bien, on se donne des trucs, on se parle de nos aspirations pour notre fils. Je pense que c’est une façon super simple et agréable de garder un bon contact avec l’autre parent et de rester sur la même longueur d’onde.

4- Les parents se partageront la réalité économique de leur enfant en fonction de leurs moyens respectifs.
L’argent, l’argent, l’argent. Même si les besoins de notre enfant sont plus importants que l’argent, il faut en parler. Nouveau travail, augmentation, perte d’argent, sans entrer dans les détails c’est important d’informer l’autre parent de ces choses.

5- Chacun des parents entretiendra, auprès de l’enfant , une image positive de l’autre parent.
Mon point préféré! Les parents ont un rôle très important dans la vie d’un enfant. Un rôle qui ne s’échange pas, un rôle qui aidera l’enfant à grandir dans notre société. En aucun cas on ne doit parler dans le dos de l’autre parent en présence de son enfant. Il faut se retenir! Même si on est bien fâché parce qu’il est toujours en retard ou qu’il redonne toujours les choses abîmées. Lorsque votre enfant ne sera pas dans les parages, vous en parlerez ou déchargerez votre rage. Par contre, tant et aussi longtemps que votre enfant vous voit ou vous entend, vous ne devez pas vous chicaner ou parler contre son autre parent. C’est quelque chose qui peut le traumatiser à vie. En plus, ce n’est JAMAIS en votre honneur de le faire.

6- Les parents maintiendront entre eux une communication efficace au sujet de leur enfant.
Tel que mentionné plus haut, il est important de se parler, se rencontrer. En plus d’organiser des petits rendez-vous pour parler de notre enfant, c’est important de faire les échanges de celui-ci pour se voir un peu. L’enfant aimera voir ses parents se parler et se regarder avec respect.

7- L’enfant aura la liberté d’exprimer à un parent l’amour qu’il a pour l’autre parent.
Ton enfant revient de chez son papa et il t’explique sa fin de semaine en te disant à quel point il a eu du plaisir avec lui et sa copine? Ceci devrait t’enchanter. Ce qui compte c’est le bonheur de nos enfants et rien d’autre. Si c’est quelque chose qui te fait de la peine, fais semblant et souris. Si c’est quelque chose qui te fâche ou te fait jalouser, travaille sur toi pour changer ta mentalité dans le bon sens.

Ce texte a été tiré de la charte de coparentalité qui se retrouve juste ici : https://alienationparentale.ca/files/downloads/charte-de-la-coparentalite.pdf.  Je vous invite à la consulter et l’imprimer et l’avoir en votre possession. C’est un bon moyen de revenir sur terre quand on a une rupture difficile et qu’on veut que nos enfants s’en sortent bien!

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