Quand je regarde Instagram, j'ai l'impression que tout le monde autour de moi voyage sans cesse. Pas que les blogueurs, tout le monde: de la pharmacienne à l'adjointe administrative.

Et me revoici à l'aéroport aujourd'hui. C'est fou comme on s'habitue à certains endroits. Ce qui me frappe toujours en premier, c'est l'odeur. À 5h, ce matin, quand j'ai franchi les portes pour entrer dans le terminal de l'aéroport, à Montréal, c'est ça qui m'a frappé: je connais l'odeur de l'aéroport. Je prends l'avion au minimum une fois par mois pour découvrir le monde grâce au blogue. Une partie que j'adore de mon métier, je ne peux pas mentir. Mais je ne ressens plus la même excitation à l'idée de décoller. Maintenant, ça dépend des destinations ou de l'itinéraire. Il y a cinq ans, on m'aurait dit deux jours à NYC que j'aurais sauté de joie, juste parce que je me faisais inviter. Aujourd'hui, je choisis mes voyages et je prends mon temps.

Parce qu'être chez soi, avec ceux qu'on aime, c'est aussi un luxe.

J'ai toujours rêvé de faire le tour du monde, de vivre de folles aventures et de pouvoir en faire mon métier. Toute petite, j'ai déjà pensé devenir pilote d'avion juste pour voyager, c'est tout dire. Ça n'a surpris personne quand j'ai commencé à le faire pour le travail, le sourire aux lèvres.

Et oui, dès que l’avion atterrit dans un autre pays, je me sens bien, je me sens à ma place et je sens que ce besoin d'explorer est comblé.

Mais les années m'ont transformée: j'ai appris à être bien chez moi et à aimer mon cocon. Je suis avec mon copain depuis quatre ans et demi, on s'est créés un quotidien qu'on aime, une petite routine de couple que je ne cesse de briser pour partir. Et j'ai deux chats depuis sept ans, deux petits bébés que j'aime et ça me brise le coeur de les laisser chaque fois (même si je sais que mon copain en prendra soin autant que je ne l'aurais fait). J'ose à peine imaginer ce que je deviendrai le jour où j'aurai des enfants (nous ne sommes pas encore rendus à ce point-ci de toute manière). Toutefois, oui, en quittant la vingtaine, j'ai changé (ça ne s'est pas fait d'un coup) et j'ai réalisé les petits plaisirs d'avoir un chez soir qu'on aime.

J'ai envie de partir, mais pas pour fuir.

Il fut un temps où partir était aussi synonyme de ne pas être à Montréal, de fuir mon quotidien et de fuir certaines tâches qui ne me plaisait pas. Ce n'est plus vrai. J'aime tout ce que j'ai en ville, ça change tout.

J'ai toujours envie de faire le tour du monde. Mais je ne pleure plus à l'idée de revenir à la maison: j'apprécie les deux, autant la routine que la turbulence de partir avec sa petite valise...

Le look:

Vêtements – HYBA

Photos – Andrée-Anne Joly

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