Inspire la grâce, expire la gratitude, inspire la paix, expire l’amour.

J’ai vu cette citation dans mon cours de yoga et je ne peux que m’inspirer de cette façon de voir la vie. Je suis moins présente sur les réseaux sociaux depuis quelques temps et la raison est simple, je pratique le vivre et laisser vivre. Je trouve que de plus en plus les gens se permettent une liberté d’expression sans limite, voir sans respect. Chacun a droit à sa façon de voir les choses, bien évidemment, mais quand on est rendu à s’obstiner sous un statut Facebook et vouloir absolument avoir raison, je trouve que quelque chose cloche.

Il y a eu tout un débat sur si les enfants devaient passer l’Halloween le 31 ou le 1er dû à la température (on en a parlé sur le blogue ici d'ailleurs!). Bien honnêtement, j’ai déjà passé l’Halloween quand il neigeait, quand il pleuvait, est-ce que c’était faisable? Oui! Est-ce que c’était sécuritaire? Plus ou moins. Cela étant dit, on n’avait pas les réseaux sociaux pour aller demander au maire des villes de changer la date. Si on l’avait eu, peut-être l’aurions-nous fait! J’ai lu des commentaires comme « maudite société d’enfants rois », « d’enfants roulés dans le papier-bulle », « moi, dans mon temps » et bla bla bla.

J’ai le goût de dire que moi, je n’ai jamais vu deux générations se battre autant face à l’évolution. Une génération qui vit à la vitesse de l’éclair contre une génération qui refuse que les choses évoluent. Une sécurité impossible à changer. On parle ici d’une journée de fête pour enfants et le motif premier était la sécurité. Qu’on soit pour, qu’on soit contre, ça revient aux parents de décider, mais est-ce que ça vaut des milliers de commentaires de haine et de débats? Une actrice se sépare et tout de suite on voit des commentaires négatifs sur comment l’argent ça ne vas pas à tout le monde, qu’il faut travailler son couple et ainsi de suite. Est-ce qu'on connait personnellement la personne? Est-ce qu’on sait si elle souffrait ou pas? Si elle était heureuse ou pas? Elle a refait sa vie, elle a eu un autre enfant et est heureuse maintenant. Scandale. Peut-être que j’ai une vision individualiste du sujet, mais je me demande pourquoi on ne peut pas s’occuper de vivre notre propre vie. Il me semble que la vie nous apporte individuellement chacun des défis et des réussites qu’on pourrait partager afin de s’aider, se faire sourire, non? Faut-il vraiment être au courant des faits et gestes de nos voisins, de ses décisions et ainsi se critiquer, voire se juger?

juge marteau de présidentSource image: Pexels

J’ai même entendu dire que les intolérances étaient une invention et que la santé mentale, ça partait de nous. Que si nous étions anxieux, c’est parce qu’on se cherchait des bibittes et qu’on était incapable d’apprécier la vie. Wow. J’étais, voyez-vous, épatée. Viens me dire qu’une intolérance, c’est nouveau, c’est du jamais vu, voire inventé. Veux-tu regarder le derrière de mes filles ou ramasser leur vomi en jet lorsqu’elles consomment des produits laitiers? Peut-être qu’on n’a pas la même qualité de produits qu’il y a vingt-ans, peut-être que la société a évolué et a réussi à mettre des mots sur des évènements. Peut-être que c’est trop, peut-être que c’est ce qui nous rend aussi anxieux, mais peut-être aussi que c’est ce qui nous aide à mieux comprendre, mieux intervenir.

La santé mentale, on a plus le droit d’en parler maintenant, et on en voit de plus en plus, car c’est de plus en plus accepté de demander de l’aide. Dans mon livre à moi, je trouve ça beau, je trouve ça beau une génération qui est capable de nommer ses émotions, nommer comment ils se sentent et être capable de vouloir se faire aider. Toujours tout garder à l’intérieur, par peur de l’image, de ce qu’on dégage, dans mon livre à moi, ça fait des dommages. Ce que j’essaie de dire, je crois, c’est que quand je me recule et que je lis toutes ces méchancetés, quand je vois qu’on accorde tant d’importance à une date alors que notre Terre se décompose, alors que je vois une génération se battre pour améliorer l’avenir, je me dis qu’on pourrait se calmer sur le jugement facile et juste essayer de se comprendre, s’expliquer, sans se critiquer, sans se faire dévaloriser pour ce que l’on croit. Je pense que si on a rien à dire de positif, ni de constructif, on pourrait aussi refermer notre téléphone et passer à autre chose.

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