Selon le dictionnaire Larousse en ligne, penser signifie « avoir la conviction de quelque chose, le croire. » Alors l’expression « trop penser » ou to overthink en anglais prend tout son sens. Dans quels contextes peut-on avoir l’impression de trop penser? Pourquoi est-ce qu’on croit que telle chose se produit quand, en réalité, ç’en est tout le contraire? Laissez-moi vous dire que je suis le parfait exemple de quelqu’un qui overthink TOUT.

Penser trop loin pourrait se caractériser comme un défaut. C’est analyser une situation d’une façon destructrice et non par son côté utilitaire. Un exemple bien facile serait de se demander pourquoi ton amie a vu ton message, mais qu’elle ne te répond pas. Une partie de ton cerveau va se dire « Bin non voyons, elle a peut-être juste oublié de répondre, elle a besoin d’un temps de réflexion plus long que quelques minutes », tandis que l’autre va élaborer différents scénarios qui, clairement, sont créés pour te blesser.

Mais penser trop loin va effectivement plus loin qu’un simple texto. On dit qu’il existe plusieurs formes. Pour en nommer que quelques-unes, on retrouve le fait de constamment délibérer quand vient le temps de prendre une décision, tenter de lire dans les pensées des autres ou même prédire le futur. Malheureusement pour moi, aucune de ces formes n’échappe à mon quotidien. Deviner les pensées des autres est mon activité préférée. Aussitôt que je dis ou fais quelque chose à une amie, par exemple, mon cerveau va automatiquement analyser sans arrêt chaque petit détail et même se demander si j’avais mentionné autre chose, qu’est-ce qui se serait passé? Et ça va jusqu’à un certain point où je doute de moi-même. C’est comme si à force de me poser des questions, mon cerveau travaille tellement qu’il est train de surchauffer. Et le pire dans tout ça c’est que je n’en ai même pas le contrôle. Je n’ai pas le contrôle sur ce qui va arriver ensuite. Ça en devient épuisant, jusqu’à jouer fortement sur mon mental. Selon Thomas Oppong, « ce processus psychologique peut mener à différentes détresses émotionnelles en plus d’augmenter les risques sur les problèmes en santé mentale comme la dépression ou l’anxiété » (traduction libre). Et ce n’est pas facile non plus pour ma confiance. Tout pour m’empêcher de dormir la nuit ou quoi.

fille dépressive sur son litSource image : Unsplash 

Je vois déjà les questions venir.

«Pourquoi tu agis comme ça?»

«Pourquoi tu penses toujours trop, ça ne te fait pas mal en dedans?»

À moi de vous répondre que oui. À court terme c’est peut-être moins dérangeant, mais je sais qu’éventuellement ça va me briser. Je suppose que c’est particulièrement dû au fait que j’ai de grandes inquiétudes face au futur, et que je veux m’assurer que tout se fasse à ma façon. Honnêtement, j’ai l’impression que je ne le saurai jamais parce que ça fait partie de moi, mais je suis consciente que ça ne va pas se régler en un clin d'oeil et qu'un certain travail sur moi-même doit être effectué. Il me suffit simplement de mettre les efforts nécessaires afin de diminuer le temps que je passe avec mes pensées!! Drôle à dire, mais pas si facile.

Source image de couverture : Unsplash 
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