Je ne me souviens pas qu'on m'ait déjà dit que je pourrais devenir entrepreneure un jour. Ce n'est pas un métier dont on parle aux enfants. Au primaire, je disais que j'allais devenir écrivaine, au secondaire je disais comédienne, au Cégep - alors que j'étudiais en théâtre- je disais que je deviendrais journaliste et alors que j'étais à l'université en journalisme je disais que je deviendrais animatrice. Bien que j'aie souvent changé d'idée, tous ces emplois ont un point commun: ce n'est pas facile d'y accéder et il ne suffit pas d'un diplôme pour dénicher un travail.

Il y a quelques semaines, Mélissa Mayer, une coach en leadership authentique, m'a invitée à participer à une initiative web vraiment intéressante, une tournée de blogueuses lors de laquelle 10 femmes expliqueront comment elles se sont créé l’emploi de leurs rêves. Je ne pouvais refuser parce que je pense que c'est une des questions qu'on me pose le plus souvent quand je dis ce que je fais dans la vie. J'ai choisi de vous raconter mon histoire et de vous donner quelques petits trucs.

Je pense que plusieurs aspects de notre personnalité vont définir notre vie et qu'il est facile de les découvrir alors qu'on est enfant. Par contre, il faut des parents qui sauront vous guider et vous proposer d'explorer. J'ai eu cette chance. J'ai eu des parents qui m'ont inscrit à plusieurs cours que ce soit en sport ou en art (certainement pas en science, je détestais). Quand j'ai su que l'écriture m'attirait, ils m'ont encouragé et ont lu mes écrits. Par contre, quand, adolescente, j'ai écrit une pièce de théâtre et que je l'ai vendue pour qu'elle soit jouée devant des étudiants du secondaire, que j'ai engagé les comédiens, metteur en scène, etc, tout le monde a continué de dire que j'étais une artiste. Par contre, avec du recul, c'était mes premières armes en tant qu'entrepreneure. Je créais un projet et je le menais à terme. J'étais celle qui osait suivre ses idées. Mais comme c'était en art, on a continué de me voir comme une artiste et je pensais la même chose. J'ai donc poursuivi mes études sans jamais avoir d'intérêt à prendre de cours en marketing, ce qu'aujourd'hui, j'aurais probablement fait.

Après mes études, j'ai commencé à travailler chez Canoe.ca, puis dans une agence de publicité, mais je ressentais que j'avais perdu la liberté au travail que j'avais eu durant mes années d'étudiantes. Ces années où je participais à mille projets que ce soit en webtélé, à la radio, en stage, en promotion terrain, etc. Je sentais que je gérais mon horaire, ma vie, que je choisissais ce que j'avais envie de faire et quand j'avais envie de le faire. Dans cette optique, le travail n'en était plus pour moi. Je m'amusais au quotidien, sourire aux lèvres. Ainsi, moins d'un an après avoir déniché un emploi dans une agence de publicité, je suis partie en voyage au Mexique avec mon amoureux de l'époque. Sur un surf, dans l'océan, j'ai réalisé à quel point mon métro-boulot-dodo me rendait malheureuse. À quel point je ne pouvais plus refouler mes envies de lancer des projets à droite et à gauche. J'ai démissionné. Comme cela. Par choix et sans avoir un plan fixe. C'est durant ce même voyage que j'ai reçu le courriel me confirmant que j'avais obtenu le poste de chroniqueuse à M.Net à MusiquePlus et tout a déboulé très rapidement. Pourquoi je vous raconte tout cela? Parce que je me rappelle encore très bien de cette matinée. Je me rappelle encore très bien de ce choix que j'avais fait. Que j'avais choisi d'assumer. Parce que souvent, c'est la peur du vide, la peur de l'inconnu qui nous bloque. Parce que nous ne sommes pas dans une société qui encourage l'entrepreneuriat. Parce qu'en tant que femme, on a l'impression que ce sera encore plus difficile. Parce que j'ai envie que celles (et ceux) qui ressentent ce même besoin de créer leur emploi, que je ressentais à l'époque, ose le faire.

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C'est là que tout a commencé. Que Camille Dg Media est né, puis Codmorse, puis Le Cahier, puis The Booklet et... ça risque de continuer. Se lancer dans le vide et choisir de créer son emploi, c'est bien, mais j'ai quelques petits trucs pour vous:

  1. Sachez qui vous êtes.
    • Quelles sont vos forces et vos faiblesses? Il faut les connaître. Vous ne pourrez pas être doué dans tout ce dont votre entreprise aura besoin, même si vous choisissez d'être travailleur autonome. Il faut aussi connaître ses limites puisque lorsqu'on se lance dans le vide, on peut travailler sans cesse. Je l'ai appris à mes dépens en tombant malade après un an parce que je ne dormais pas et mon entreprise avait pris toute la place dans ma vie. J'ai découvert que bien que je suis une entrepreneure, je suis avant tout Camille et il faut que je me garde du temps pour moi, mes loisirs, mes passions. Quand on trouve un équilibre et qu'on se connait, ça aide à mieux comprendre ses rêves aussi. L'âge aide aussi, je ne pourrais le nier.
  2. Sachez vous entourer.
    • C'est correct de ne pas pouvoir tout faire, de ne pas savoir tout faire ou tout simplement de ne pas avoir envie de tout faire. Il faut par contre trouver les bonnes personnes avec lesquelles travailler afin de créer une équipe solide que ce soit en les embauchant ou en collaborant. Il faut aussi s'assurer que les deux côtés sont heureux dans cette division des tâches. Je me dois ici de vous parler de JP, mon associé, qui a commencé à travailler avec moi en tant que stagiaire 6 mois après que j'ai choisi de lancer mon entreprise, ce fut ensuite mon premier employé et, maintenant mon seul associé. Depuis, on se parle presque tous les jours, on échange. Il sait me ramener sur terre, il embarque dans mes projets fous. On se complète vraiment bien! 
  3. Osez demander de l'aide.
    • Quand c'est trop, quand c'est quelque chose que vous ne connaissez pas, il faut oser demander de l'aide. Même à quelqu'un que vous connaissez peu, si vous sentez que c'est la bonne personne. Vous serez étonné de voir à quel point plusieurs personnes ont envie d'aider les autres.
  4. Utilisez le web à votre avantage.
    • Ça, c'est mon conseil de fille du web. On le sous-estime souvent, mais c'est l'outil de communication principal des millenials, ces jeunes que tous s'arrachent. Quand vous décidez de vous lancer à votre compte, utiliser le web au meilleur de ce qu'il a à vous offrir. Posez des questions à des pros pour que ces derniers vous aident par la suite. 
  5. Remettez-vous en question. Souvent.
    • Personne ne détient la vérité. Il faut sans cesse préparer son prochain projet, voir ce qu'on veut faire demain, dans une semaine, un mois et j'en passe. On a tort des fois. Il faut se demander comment on fera mieux la prochaine fois.

Il y aurait pu y avoir mille autres trucs. Mais avec ces cinq, vous avez déjà un début. Par contre, c'est loin d'être terminé. L'emploi de ses rêves veut souvent dire travailler encore plus fort, quand on est à la pige ou qu'on est entrepreneur. C'est accepter qu'on fera de longues heures. En mettant autant d'efforts, on ne veut surtout pas se tromper. Mais c'est une erreur. On peut et on doit se tromper parce que ça veut dire qu'on prend des risques et ce faisant, on pourra gagner plus. Plusieurs disent qu'on commence à vivre quand on sort de sa zone de confort, c'est la même chose en tant qu'entrepreneur. On l'est quand on ose! Et ça, ça apporte des erreurs de notre part et de ceux qui nous entourent. Une des choses que j'ai apprises en montant une équipe autour de moi est que je trouve ardu d'accepter mes erreurs, mais je ne pensais jamais que je devrais apprendre à accepter celles des autres. C'est le moment où il faut définir sa limite: qu'est-ce qu'on accepte comme erreur ou pas, de soi et des autres.

Mon emploi de rêve? Je ne sais même encore comment le définir. Mais je sais que je suis heureuse en étant présidente de Codmorse, Fondatrice et rédactrice en chef du site LeCahier, Founder and editor in chief of The Booklet, Productrice et animatrice de l'émission LeCahier à MAtv, et autres chapeaux. J'aime avoir plusieurs chapeaux. Ma job de rêve? Être Camille Dg... aussi simplement que cela. Quelle est la vôtre?

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Pour suivre la suite de cette initiative, je vous invite à cliquer sur l'image ci-bas, vous pourrez ainsi lire les articles de mes consoeurs blogueuses qui pourront aussi vous inspirer! Virginie Goudreault, que j'adore suivre, a un super article ICI, sinon hier, c'était Martine Lacasse qui écrivait sur le sujet ICI et demain ce sera le tour de Najomie Cournoyer!

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