Je n'ai jamais regardé autant la télévision que depuis le début de la pandémie. Le soir, une fois l'heure du couvre-feu arrivée, je m'assois pour regarder une série ou pour lire. Disons que le Netflix, le Crave et le Amazon Prime se font aller par là. Mon copain et moi, on tente souvent de trouver des émissions qui nous plairont aux deux, disons qu'il n'écoute pas Virgin River avec moi. Il y a peu de temps, on se promenait sur Netflix et je me suis souvenue avoir entendu du bon de la série Call my agent. On s'est donc dits qu'on n'avait rien à perdre d'écouter le premier épisode, juste pour voir... et en trois semaines, on avait dévoré les quatre saisons! En fait, on a tout de suite été accrochés par les histoires de ces agents d'artistes parisiens dont le patron vient de mourir et qui se démènent jour et nuit pour leur boulot. Étant nous-mêmes forts impliqués dans nos emplois (et encore plus depuis le début de la pandémie), on s'est même reconnus par moments par ces personnages aussi caricaturaux puissent-ils être parfois. Bien que la série soit avant tout comique et légère, elle demeure dramatique et ose aborder des enjeux de société importants avec justesse.

Ça parle de quoi?

ASK est une agence de comédiens de Paris où travaillent Andréa, Mathias, Gabriel, Arlette, Hervé, Camille et plusieurs autres. On suit donc leurs vies professionnelles et personnelles où tout se mélange forcément comme c'est un boulot prenant. On y découvre comment les agents arrivent à leurs fins grâce à de la manipulation, du charme et de l'ingéniosité. À chaque épisode, on suit de plus près la situation d'une vedette française (réelle) fort connue représentée par l'agence et caricaturée. À travers tout cela se mêlent des histoires d'amour au bureau, une relation père-fille complexe et des enjeux financiers que n'importe quel entrepreneur saura reconnaître.

Le personnage d'Andréa: une perle du petit écran

Andréa est une des agente chez ASK. Elle est déterminée, fonceuse et n'a pas la langue dans sa poche. Trentenaire dont la carrière passe avant tout, elle m'a tout de suite accrochée par son obsession du travail et l'apprentissage de la conciliation travail-amour qu'elle fait au fil des saisons. Lesbienne, son orientation sexuelle n'est pas camouflée, mais n'est pas non plus soulignée comme une différence, ce que j'ai grandement apprécié. On ose en parler, on ose aborder des enjeux liés à l'homosexualité dans notre société, mais on le fait avec intelligence et c'est beau à voir. Certes, elle débute la série de manière un peu clichée en étant une lesbienne un peu macho qui accumule les conquêtes, mais on la voit changer et surtout, via ses conquêtes, on voit aussi d'autres personnages, montrant l'étendue de la communauté LGBTQ+.

L'humour français: il fait du bien

Avec Dix pour cent, on est parfois mal à l'aise, parfois angoissé pour les protagonistes, parfois énervé par leurs comportements, mais jamais indifférents. On aime cet humour à la française où certaines choses sont plus grandes que nature et qui m'ont fait rire à gorge déployée! Bien que la dernière saison ne soit pas à la hauteur des trois premières, on aime qu'ils osent terminer la série sur une note inattendue (je n'en dirai pas plus pour ne pas divulgâcher personne).

Le personnage de Noémie: une femme qu'on aime détester

Noémie et Hervé sont le duo d'assistants à l'agence, mais aussi un duo comique entre les scènes de prises de becs pleines d'égos de leurs patrons. Autant on aime Hervé dès le départ avec ses manies, autant Noémie tombe vite sur les nerfs et on se met à la détester à voix haute. Et ça se poursuit durant quatre saisons, mais on s'attache à elle malgré tout. À la fin, je la trouvais toujours aussi mal habillée et trop émotive, mais je voulais qu'elle s'en sorte et que sa vie aille enfin mieux! Ça prouve donc le grand jeu de ces deux acteurs qu'on remarque moins au début de la série, mais qui gagne en importance.

Bref, une série à dévorer au plus vite!

Source image de couverture: France 2
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