Je lis plusieurs articles en lien avec le temps des Fêtes, plus directement sur l’année 2017 qui s’achève et les bonnes résolutions qui s’en suivent. Je ne peux qu’y lire la redondance des souhaits formulés. Ils sont importants, certes, mais plus pré-faits les uns des autres.

Tous désirent être heureux, en santé et connaître l’amour; le vrai et si c’est déjà fait, qu’il se perpétue. Ce sont ces mêmes vœux qui nous sont proposés par la famille le premier janvier à minuit. Depuis un quart de siècle, je les prends gentiment, poliment, en souriant et me rappelant que ces souhaits sont généralement le résultat d’une parcelle de hasard, ainsi que de gestes précis devant être placés de l’avant tout au long de l’année afin qu’ils se réalisent.

Honnêtement, ça ne m’intéresse pas tellement de recevoir des souhaits généraux présageant l’amertume de l’impersonnalité, ainsi que du débarras et de la facilité.

On va se le dire, ma santé, ça fait longtemps que je la travaille et ce qui n’est pas acquis ne risque pas de changer parce que TU ou JE me le souhaite. Autrement dit, je risque fortement de m’entêter à manger du McDonald seulement parce que c’est bon et que ça fait partie de mes plaisirs de la vie. De plus, les chances que je me remette en forme en allant courir ou en m’entrainant sont minces, je déteste autant ça que passer la balayeuse et c’est loin de changer.

Irresponsable tu diras! Je ne crois pas, pas tout de suite...

Pour l’instant, je prétends désirer vivre pleinement le présent sans me soucier de ma santé, j’aurai en masse le temps de le faire en vieillissant et je mets déjà en place le nécessaire pour la préserver. C’est pour cela que cette année je crée mes propres souhaits et j’envoie promener les résolutions! J’ai le désir de sortir du cadre et de me souhaiter l’impossible profitant du fait que je suis jeune et naturellement en forme. J’ai envie d’avoir toujours le droit de rêver, de choses réalistes ou pas. Que mon cœur d’enfant et ses extrapolations insensées demeurent.

Depuis longtemps, je rêve du prince charmant, cet exercice d’imagination que je produis la tête sur l’oreiller avant d’aller me coucher. J’ai rêvé, secrètement, que j’étais en couple avec Justin Timberlake; Eminem; M. Shadows; Jude Law; et Charlie Hunnam. Ces rêves qui font voyager et dépassant les limites du réel par la barrière de la langue, du pays et de l’âge. Sauf que là c’est différent, en 2017, un sex-symbol québécois est né, appartenant à ma génération et restant dans la même ville : Jay du Temple. Ces fabulations de jeune fille envieuse d’amour et de célébrité indirects sont plus réalistes qu’autrefois.

jay du temple, 2018, OD

Il me fait triper Jay du Temple, son humour et sa personnalité en tant qu’artiste sont des plus attachants. Ce que je préfère, ses blogues où je dois souvent m’arrêter de lire, car ça me fait trop rêver. Il nomme ce que je pense et j’ai l’impression que je tricherais si un jour je venais à le rencontrer en vrai. Je connaîtrais déjà trop de choses sur lui qu’il ne connaît pas de moi. J’aurais peur de trafiquer certains idéaux pour lui plaire, alors je ne termine jamais, comme une espionne incapable de compléter son boulot.

Ça ne représente pas un souhait d’amour, mais de personne inatteignable qui me garde en sécurité dans mon aventure de jeune rêveuse millénaire solitaire. C’est peut-être la même chose pour lui, espérant que Taylor Swift aille voir un de ses spectacles.

J’ai pensé lui écrire, vraiment trop gênant, ayant peine à imaginer combien de femmes prennent leur courage à deux mains et le font. C’est drôle d’imaginer le nombre de demandes qu’il doit quotidiennement recevoir et les réactions de celles qui ont le bonheur de croiser son chemin. Je préfère regarder sans trop m’imposer, ce qui diffère dans ce texte puisque je formule mon souhait pour 2018. Celui que je veux que tu me dises au jour de l’An en me croisant, soit : bonne année Tremblay et Jay du Temple pour 2018!

Sachant fermement que si ça n’arrive pas, je vais continuer de rêver comme une enfant attendant son prince charmant. Pis autrement, je continuerai de le regarder à la télé, c’est franchement plus réaliste et mesuré. Quelques mots pour toi, petite Tremblay, ne cesse jamais de rêver.

[Mlle Cafards]

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