Les fins de semaine sont faites pour décrocher bien que ce ne soit pas tout le temps facile de le faire et de se l'accorder...

Au cours des dernières semaines, ma vie est allée à 100 mille à l'heure d'un projet à l'autre entre le déménagement de l'agence, les conférences, les animations d'événements le soir et la vie de famille. Je me suis promenée entre Magog, Montréal et Saint-Lambert. Mon corps m'a dit stop la semaine dernière, me donnant au passage un rhume et me forçant à ralentir. Je ne suis pas du genre à décrocher. Je ne suis pas bonne pour me mettre en mode pause. Je suis du genre à travailler le plus possible. Même si je donne sans cesse des trucs pour le faire. Cordonnier mal chaussé. Décrocher. Mes parents ne m'ont pas appris cela quand j'étais petite entre mes cours de piano, de soccer, de natation et l'école. Décrocher. Un mot qui me mélange...

Hier, je n'ai pas eu le choix. Après un vendredi endiablé pour le bal Élément et un samedi tout aussi intense avec le mariage de mes amis, hier, mon corps m'a dit stop. Je n'étais bonne à rien. Je regardais passer les minutes. J'ai eu beau boire trois cafés d'affilée, rien ne faisait, je me sentais encore endormie quand on a pris la route vers la maison à 15h.

Je ne me suis jamais vraiment réveillé.

Jusqu'à 22h, j'ai survécu, réveillée, mais endormie. J'ai regardé la télé. Quand on me demandait la plus petite tâche du monde, je la voyais comme une montagne. J'aurais dû écouter les autres. J'ai poussé mon corps si fort que même ce matin, un lundi, je ne me sens pas prête à affronter les appels de mes clients ou de devoir être la leader de mon agence. Je voudrais juste faire le strict minimum. Ce n'est pas moi.

Ça me rappelle l'importance des dimanches à ne rien faire. Et se le permettre...

Je trouvais important de vous partager ce drôle de sentiment qui m'habite de me sentir au ralenti aujourd'hui. J'ai l'impression que je ne suis pas la Camille habituelle qui peut faire mille choses en cinq minutes. Je me sens plus faible et je n'ai envie que de prendre une douche et dormir. Et alors? Est-ce que ça fait de moi une moins bonne personne? Non. J'ai poussé le tout trop loin. Et je crois que c'est un problème auquel plusieurs personnes de ma génération font face. On veut tellement tout, tout de suite et maintenant, que si on est assez allumé, on sait que ça ne tombera pas du ciel... qu'on devra travailler sans relâche pour atteindre nos buts. Mais à quel prix? Je fais un salaire moins élevé maintenant qu'à 25 ans. Pourquoi? Parce que je refuse de bosser de 6h le matin à 22h le soir, et ce même les fins de semaine. Oui, je me surmène encore. J'apprends à connaître mes limites. Mais j'ai appris, au cours des cinq dernières années, que le chèque de paye que je reçois en bout de ligne, que le nouveau contrat que je vais décrocher ou que la visibilité que je vais gagner, n'équivaudra jamais au temps passé avec mes proches. Alors j'ai choisi de ralentir. Mais visiblement pas encore assez... j'ai encore du chemin à faire. Et vous?

Le look:

Chemisier - Winners

Bague - Anne-Marie Chagnon

Photographe - Sarah R Photographe

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