Tout a commencé fin avril lorsque Virginie, éditrice du blog Le Cahier prend contact avec moi pour me proposer de participer à une course le 2 octobre, suite à l'invitation du Défi St-Judes. Venant à peine de terminer le Marathon des Sables, je lui réponds que cela me fera grand plaisir, surtout que la cause est honorable : amasser des fonds pour l'Institut du Cancer de Montréal.

C'est en prenant le temps de lire sur l'événement que je réalise l'aspect unique de cette épreuve : la course se déroule exclusivement dans le cimetière Notre Dame des Neiges, sur le Mont-Royal. « Ah bon, intéressant » que je me dis, pensant avant tout au défi des côtes successives du parcours offrant des distances de 5, 10 ou 15km.

Le temps passe et voilà arrivé le jour de la course, sans savoir exactement à quelle distance je suis inscrit. C'est en famille qu'on prend la route vers Montréal, évitant trafic, rues fermées et cônes orange. À la hâte, j’arrive au kiosque principal pour récupérer mon dossard, 2 minutes avant le départ. Je donne mon nom, pour réaliser que Virginie avait mis BEAUCOUP d'espoir en moi : mon dossard indiquait 15 km! Juste le temps d’installer mon dossard, prendre quelques photos d'avant course et GO, le départ est donné. Vu mon retard, me voilà à l'arrière de la file, mais peu importe, je me lance. Au fil de mes foulées, je constate que les coureurs sont très hétéroclites, certains courant, d'autres marchant, des jeunes et moins jeunes, bref, une belle gang qui bouge pour une bonne cause.

course, départ, personnes

Mais ce qui me frappe le plus, c'est la beauté du parcours. Trop souvent, les courses sont organisées dans les rues, offrant des paysages ternes et homogènes. Nous voilà, coureurs, arpentant les sentiers du cimetière, où les arbres, pierres tombales et mausolées se partagent l'espace dans un silence apaisant. Le parcours, une boucle de 5km, est un labyrinthe dans lequel on aurait pu facilement se perdre, n'eut été du bon travail des bénévoles disséminés aux diverses intersections, nous indiquant le chemin à prendre. Et pour nous encourager lorsque nous terminions la montée d'une côte. Ou pour nous remettre un verre d'eau pour se désaltérer.

La première boucle étant complétée, je constate que mon rythme est bon et je décide de pousser un peu plus, rassuré que la mécanique tiendrait le coup et que je ne finirais pas enterré dans un des lots encore disponibles sur le parcours! Plus je cours, et plus je me sens privilégié : me voilà en vie et en santé. Le mariage de la cause et du lieu de la course ont eu l'effet escompté; on ne pouvait faire un meilleur jumelage. À l'amorce de la troisième boucle, on m'informe que je suis le premier coureur dans la vague du 15km – Wow! Me voilà motivé pour terminer la distance avec un respectable temps de 1h09.

 athlète, course, santé

Je ne peux passer sous silence la qualité de l'organisation pour cette première édition. J'ai participé à plusieurs courses et je peux affirmer que tout avait été prévu : chronométrage, stations de ravitaillement en eau, balisage du parcours, bénévoles souriants. Et la récompense ultime fut le goûter qui nous attendait à l'arrivée : saucisse, jus, thé, bière et pomme. Et pour la détente, massage et séance de yoga étaient disponibles après la course.

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Je garde un très bon souvenir de cette course et je comprends mieux l'adage qui dit qu'on apprend toujours des morts.

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