L’amour, j’y crois, mais je de la difficulté à continuer à y croire.

Je garde espoir, mais ma flamme d’autrefois, vivement flamboyante, s’éteint petit à petit.

Je reste ouverte, mais je me forge une carapace de plus en plus solide.

J’ai une écoeurantite des garçons et j’ai le dégout des applications.

Ce n’est pas sérieux que de démarrer une future relation basée sur des photos et sur les réseaux sociaux.

En cette nouvelle ère ultra technologique où tout est disponible en un seul clic, je manque les mises à jour et je clique ignorer sur ce genre de processus de rencontres. Je regarde défiler les comptes sous mes yeux et j’ai l’impression de devenir un zombie qui cherche sa prochaine proie. Je glisse plus souvent à gauche qu’à droite, et ce, jusqu’à ce que mon index soit enflammé et que ma main développe le syndrome du tunnel carpien.

L’autre jour, j’ai tenté de réactiver mon compte de cyber-rencontre, mais mon mental refuse, j’ai un mal de cœur instantané qui se propage dans tout mon être à la simple vue de la fameuse ruche jaune. Je n’aime pas me faire piquer par les abeilles et d’ailleurs j’en ai très peur.  Même mon index est amorphe, lui aussi est en quarantaine et refuse de s’activer.

Quand je dis à mon entourage que j’ai fait mon deuil et que j’accepte le fait de vivre seule et heureuse jusqu’à la fin de mes temps, car j’en ai déjà la preuve vivante que c’est possible, on se moque de moi et on me traite de pessimiste. On me dit, voyons, tu vas voir, ça va te sauter au visage, le jour où tu ne t'y attendras pas. Ok, mais j’abandonne quand même. Ça demande trop d’énergie que d’investiguer pour potentiellement s’investir avec risques méga-élevés.

claudia meunier basketball

On me dit que c’est parce que je ne suis pas attirée vers les bons que j’attire les mauvais.  Bon, je suis tout à fait consciente que la première personne à remettre en question c’est soi-même, alors tout ça signifie qu’au fond de moi et dans mon subconscient, je n’en ai rien à foutre des relations sérieuses. Je vis probablement encore des traumatismes liés au passé qui m’empêchent d’avancer? Pourtant, je suis la pro du travail d’introspection, j’ai une grande humilité et je suis capable de voir à travers les situations. Ce n’est pas moi qui l’ai dit, c’est ma grande amie Julie. On remercie, ici, toutes nos amies qui nous connaissent mieux que nous et qui nous appuient dans toutes les situations inimaginables. Donc ce boulot personnel, je le fais depuis belle lurette, il est costaud et féroce, mais je réussis à passer au travers à chaque fois.

Mes parents, eux, me disent que je m’emballe trop vite… Peut-être, mais ils leur manquent un peu de détails et ils n’ont pas assisté à l’exposition complète de mon parcours amoureux.

claudia meunier basketball

Pour moi c’est noir ou c’est blanc. Les 50 nuances de gris, on oublie, ce n’est pas mon truc. Jouer en permanence sur un terrain de basketball, ça finit par devenir ennuyant et je n’ai plus envie de lancer le ballon sans jamais atteindre le panier. C’est exaspérant et quand il y a trop de règles, on ne s’amuse plus :

Attendre trois jours après le premier rencart pour voir s’il va m’envoyer un texto.

Ne pas envoyer plus de trois SMS consécutifs par peur d’avoir l’air d’une cinglée.

Patienter jusqu’au troisième rendez-vous avant de s’embrasser question qu’il soit bien hameçonné.

La règle de trois, dans mon souvenir c’est pour les mathématiques et perso les maths, j’ai toujours détesté…

Donc, c’est vrai, je m’emballe un peu trop vite quand, enfin, je connecte avec quelqu’un.

Le coup de foudre ou l’amour passionnel, ce n’est plus ce que je recherche. Je ne ressens plus les sensations fortes des tours en montagnes russes, alors je passe mon tour. À l’inverse, je n’en suis pas au petit tour de téléférique platonique!

Non, ce que je veux, c’est une relation qui joue sur la même fréquence. Construire une équipe vibrante, partager des projets communs et se soutenir mutuellement dans nos vies respectives. Je veux d’une relation où on n’aura pas envie de partir à courir en sens inverse à la moindre embuche, mais où on aura envie de se confronter pour mieux grandir ensemble, où on aura envie d’apprendre à s’aimer ensemble.  Est-ce que c’est si compliqué?

Source image de couverture: Unsplash
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