Quand on a environ quinze ans, on commence à nous parler des choix qu'on doit faire dans la vie quant à nos études afin de choisir le métier que l'on fera plus tard. Souvent, on se dit que le choix est pour la vie. Bien sûr que non. Ce n'est pas pour la vie, mais ça peut changer bien des choses. Puis, on arrive sur le marché du travail et on décide de notre carrière, un emploi à la fois. Et parfois, notre coeur nous guide vers des emplois moins payants que d'autres... on en parle!

J'ai reçu la question de @laura.bert: «Comment as-tu mis la peur de côté pour foncer dans un domaine crève-faim?».

Je pense que j'ai été chanceuse. Petite, ce n'est jamais l'argent qui a guidé mes décisions. J'ai appris à suivre mes intérêts et à faire des choix pour être heureuse avant tout. Mes parents (qui sont des gens exceptionnels) souhaitaient qu'on soit curieux et qu'on s'intéresse à plusieurs choses. Ainsi, ils nous inscrivaient à plein de cours différents, sportifs ou non. J'ai donc appris le piano, joué au soccer, nagé et j'en passe. Toute petite, c'est l'écriture qui m'attirait. Dès l'âge de 7 ans, je disais que je voulais devenir écrivaine, comme Jo dans Les quatre filles du docteur March. J'écrivais donc mes histoires tout le temps. Écrire me permettait de travailler mon imaginaire et de m'évader. J'adorais cela. Je lisais aussi beaucoup. On avance dans le temps jusqu'au secondaire où j'ai mes premiers cours de théâtre. Je suis sous le charme. Puis, quand je dois choisir ce que je ferai comme études au cégep, j'opte pour poursuivre vers l'art dramatique en format pré-universitaire de deux ans. Je savais déjà que je ne désirais pas aller en sciences, ni rien qui touchait aux mathématiques. Je détestais cela. Je voulais donc m'ouvrir toutes les mêmes portes qu'un programme de sciences humaines sans maths, mais en m'amusant davantage. J'ai eu deux années fabuleuses au Cégep St-Laurent. J'ai tant appris et je me suis tant amusée que je n'en regrette pas une seconde.

J'ai eu la chance que mes parents aient appuyé mes choix.

D'autres m'auraient sûrement fortement recommandé un autre programme que celui d'art dramatique. J'étais bonne à l'école, j'avais des bonnes notes. J'aurais pu faire autre chose. Mais j'ai suivi mon coeur. Je me sens choyée d'avoir pu faire ce choix, à seize ans. Après les deux ans, je savais que je voulais aller à l'université, mais dans quel programme? Je me souviens du casse-tête que ce fut! Je me suis autant inscrite en journalisme qu'en droit. Et j'ai été acceptée partout. Misère! Je devais choisir. La vie ne le ferait pas pour moi. C'est alors que, dans le vestiaire de piscine, une nageuse plus âgée, qui étudiait en journalisme, parle de ses études. Je suis conquise. J'ai toujours eu un faible pour l'actualité et la politique et j'adore écrire. Je fonce avec, encore une fois, l'appui de mes parents.

Se lancer dans le vide.

Je ne vais pas raconter une fois de plus comment j'ai choisi de devenir entrepreneure. Je dirai, cependant, que l'argent ne fut jamais un poids dans la balance, jamais je ne l'ai pris en compte. Je faisais ce choix pour être heureuse. J'en avais envie. On a la chance de grandir au Québec: on peut se tromper, on peut recommencer, on peut revenir en arrière. Si mon entreprise n'avait pas décollé, j'aurais pu retourner travailler en publicité pour quelqu'un d'autre, retourner aux études ou essayer autre chose! On a le droit à l'erreur. On peut tenter des avenues dans la vie. Je n'ai JAMAIS voulu laisser l'argent guider mes choix professionnels et je pense profondément que cela nuit au bonheur. Il faut savoir se choisir avant de choisir son portefeuille ou sa retraite, parce que s'ennuyer au boulot, ça peut être long longtemps.

Alors, pour répondre, ce fut facile: je n'ai jamais eu peur de me lancer dans un domaine moins payant. Ce n'est pas le plus important.

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Afin de vous illustrer le tout, voici un look printanier coquet qui ferait, je le pense, plaisir à ma mère. Elle a toujours aimé les tenues classiques et chics. J'aime le béret qui tombe doucement et les teintes de l'ensemble dans le gris et le noir. Est-ce votre genre?

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Le look:

Béret - Onze

Gants - Reitmans

Foulard - Reitmans

Chandail - Aritzia

Sac - Reitmans

Jeans - Yoga Jeans

Souliers - Browns

Lieu - Sofitel

Styliste - Marine Saussereau

Photos - Vikki Snyder

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